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oldgaffer
28 septembre 2012

Rencontres à la page

Il en est des livres comme des personnes, on en rencontre beaucoup tous les jours, et, de temps en temps, on fait la rencontre qui marque.

Franchement, vous auriez eu envie de lire ce livre?

photo (18)

Et pourtant. Même si le titre n'est pas enthousiasmant -alors qu'il est en adéquation parfaite avec le contenu - je n'hésite pas à parler de chef-d'oeuvre. Ce roman est une merveille, une friandise, un délice. Sous une forme épistolaire, il retrace la vie de Guernesey sous l'occupation et après la guerre, le destin souvent tragique de ses habitants, et comment ce cercle littéraire né pour masquer une soirée autour d'un cochon soustrait au contrôle des Allemands a fini par séduire une écrivaine Britannique qui est venue dans l'île rejoindre ses fidèles lecteurs.

C'est ma fille Diane qui m'a dit mardi dernier "-Tiens, tu devrais lire ça". J'ai ouvert, feuilleté sans grand enthousiasme, mais une fois que je l'ai eu commencé je n'ai pas pu le lâcher. Mercredi nous partions de chez Diane, dans les environs de Nîmes, et j'oubliai le livre. Aujourd'hui, ouf, à Perpignan je l'ai trouvé à la FNAC et j'ai repris ma lecture, je l'ai presque fini.

Un autre livre, il y a près de vingt ans, m'a fait un effet analogue. Je venais de publier mon second roman chez Julliard, et j'allais souvent, à Toulon, à la librairie Charlemagne qui soutenait mon livre et en faisait la promotion, notamment grâce à un libraire rare, aujourd'hui retraité, Daniel. Un jour il me tend un livre en me disant : "-Je pense que ça peut vous intéresser". C'était une réédition de "L'usage du monde" de Nicolas Bouvier, un récit de voyage extraordinaire (petite bibliothèque Payot) des Balkans à l'Afghanistan au milieu des années 50.

J'ai perdu ce livre dans le naufrage de mon voilier au milileu de l'Atlantique, il y a bientôt deux ans, et je me le suis racheté. J'ai retrouvé deux des trois plus beaux passages : la progression du bleu quand on va des Balkans à l'Iran, les couleurs de la Khyber pass à l'aube (Nicolas Bouvier, hélas disparu trop tôt, savait peindre avec des mots) je n'ai pas encore retrouvé le passage sur "la livre de chair de Shylock" que le vrai voyage exige à chaque étape (pour comprendre, lire "le marchand de Venise, de Shakespeare).

Ce sont deux livres de poche pas chers, foncez !!!

 

 

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