Robert Giraudon répond
Pour ceux qui auraient la flemme d'aller fouiller dans les commentaires des billets de décembre sur le réchauffement climatique, je retranscris ici, car il le mérite, celui de Robert Giraudon, celui par qui le scandale est arrivé sous la forme d'un diaporama qui a déchaîné les passions :
Un de mes correspondants vient de me faire parvenir le bulletin de
Oldgaffer du 10 décembre dans lequel mon diaporama diffusé par
l’Amicale du BRGM est largement commenté.
Le présent message est déjà une preuve de mon existence pour ceux qui en doutaient.
Je
remercie tous ceux qui m’accordent quelque crédit et comme moi essaient
de démêler le vrai du faux dans les affirmations du GIEC que les médias
nous ont présentées comme parole d’Evangile.
A ceux qui se
demandent si je suis bien ce géologue qui a travaillé en Afrique à
partir des années 50, je réponds oui. A ceux qui disent que je ne fais
pas partie du BRGM, je réponds que j’en ai fait partie de 1960 à 1971
et que j’en ai été détaché à titres divers de 1971 à 1991. Je voudrais
aussi informer H. (20 décembre 09) que le R. Giraudon, membre du Comité
Transport du CNISF, qui « écrit longuement sur le sujet CO2 sous un
angle fort pratique et concret » ne fait qu’un avec moi tout comme
l’auteur de la note sur les biocarburants de type éthanol. Pour en
savoir plus, chercher ma page sur Viadeo où je viens de m’inscrire.
Au
Dr Christophe Bernard de l’Université de Bergen qui
j’espère, est rassuré de découvrir que je ne suis pas un fantôme, je
recommande de lire un peu plus attentivement les diagrammes de
température et de ne pas confondre les dixièmes de degré avec les
degrés dans les hausses de température séculaires.
L’article de
Kiehl and Trenberth (1997) (et d’autres des mêmes auteurs) est très
intéressant, particulièrement le diagramme : dans sa partie gauche il
fait ressortir l’importance des nuages ; dans sa partie droite il donne
les bilans radiatifs tels que le GIEC les a établis avec ses
contributions radiatives, très contestables, des divers GES.
Wiracochay
(10 janvier) a fait une remarque pertinente en disant que j’ai
surestimé la quantité de vapeur d’eau dans l’atmosphère du fait d’une
méthode de calcul qui était inappropriée puisque applicable seulement
aux basses couches de la troposphère. Mea culpa. Néanmoins reprenons ce
calcul en ce basant cette fois sur la quantité de vapeur d’eau de
l’atmosphère qui est estimée à 12 000 Gt soit 2400 ppm (380 ppm pour le
CO²). Ces 2400 ppm multipliés par un pouvoir absorbant des IR de 8 par
rapport à celui du CO², donne encore un PRP plus de 50 fois supérieur à
celui de ce dernier. Considérons maintenant la quantité d’eau dans
l’atmosphère soit 100 à 140 000 Gt d’où une concentration entre 2 et
2,8 %, qui diminuée de la phase vapeur, est 46 à 68 fois plus grande
que celle du CO². Comme les phases liquides et solides des nuages ont
sensiblement la même capacité d’absorption des IR que la phase vapeur,
elles ont un PRP qui est de 370 à 539 fois supérieur à celui du CO².
Allons plus loin : les nuages n’ont pas été intégrés dans les modèles
du GIEC. Ils jouent pourtant un rôle très important dans l’albédo de la
Terre car tous les nuages à l’exception des cumulo-nimbus ont un albédo
proche de 100%. Une variation de 3% de la couche nuageuse fait varier
la température moyenne de 2° (V. Courtillot) à comparer au soit disant
forçage radiatif du CO² comptable au mieux de quelques dixièmes de
degrés. Mais ce forçage radiatif pose lui-même problème car les
radiations IR, qu’elles émanent du CO² ou de l’eau atmosphérique,
peuvent elles être transmises d’une source froide vers une source
chaude ? La question, sur laquelle repose toute la théorie du GIEC est
encore débattue, notamment par W. R. Spencer (L’air de l’atmosphère
s’échauffe essentiellement par contact avec la surface de la terre qui
a absorbé le rayonnement solaire ce qui l’entraîne dans des mouvements
de convection.)
Enfin à Léonard je dirai qu’il ne sait sans doute
pas que les climatologues du GIEC sont moins du tiers des effectifs de
cette organisation qui compte 2 000 membres (les autres étant des
émissaires des ONG écologiques et des politiques représentant leurs
gouvernements), qu’ils ne sont pas d’accord entre eux, que leurs
communications sont mises au vote de l’ensemble des membres et qu’il y
a de par le monde des milliers de scientifiques qui contestent leurs
affirmations (dites sures à 90 % …).
Auteur : Robert Giraudon