Devedjian et la salope
Je n'aime pas Devedjian. Sa suffisance et sa morgue urticantes compromettent gravement ma santé à chacune de ses apparitions. C'est le Montebourg de la droite, le genre de mecs pour qui tu rétablirais rien que pour eux la peine de mort.
Mais là je trouve qu'on lui fait quand même un mauvais procès. Combien de fois, lors de conversation privées ai-je dit "le con" ou "la salope" ou l'inverse "la conne", "le salaud". Même à propos de gens qu'on aime bien, ce genre d'exclamation peut arriver. Quand on ne sait pas qu'une caméra et un micro sont là. Il s'est fait piéger, et les gorges chaudes qu'on en fait sont une tempête dans un verre d'eau.
Bientôt les télés engageront des gars qui lisent sur les lèvres pour pouvoir encore plus faire des fromages là où ce n'est pas la peine.
La morale de l'histoire, au risque de répéter ce que j'ai souvent dit ici, c'est que justement, la morale, les journalistes n'en ont pas.