Ozone, fréon, CO2 et écolos

Je trempe ma plume dans mon encre du plus beau vert pour vous dire ce que je pense du débat actuel sur l'avenir de la planète. Je me contenterai d'une juxtaposition de réflexions apparemment sans rapport qu'on peut tenter de relier entre elles.

Nous sommes dans une époque de changements climatiques où la main de l'homme n'est pas innocente. La production de CO2 en est un aspect.

La terre a connu des bouleversements climatiques beaucoup plus forts dans les deux sens (froid et chaud), ce qui se passe à l'échelle d'une vie d'homme est parfois négligeable. Je m'explique. Imaginons une longue période de refroidissement progressif durable émaillé de façon périodique par un réchauffement transitoire. A notre échelle ce réchauffement épiphénoménal apparaîtra structurel. On aura l'impression d'un réchauffement alors qu'on se dirige vers une grande glaciation. Mais ceci est juste une réflexion destinée à replacer nos observations dans un contexte d'ordre "géologique" où la vie de l'humanité entière est une chiure de mouche.

Malgré tous les protocoles de Kyoto et toutes les résolutions internationales, chacun voudra tirer son épingle du jeu pour son développement, et sa croissance. Quant aux pays émergeants, comment leur demander des fumées d'usine propres dont ni les USA ni la Chine ne veulent entendre parler?

La croissance. Objectif de tout pays. 1 point de croissance engendre nécessairement un certain nombre de millions de tonnes de CO2, des hectares de déforestation en grand nombre, une augmentation de tous les types de pollution. Constat : on veut tout et son contraire. La croissance propre n'existe pas. On peut certes limiter un peu les dégâts, retarder les échéances, mais structurellement, notre monde moderne est dans son principe écologiquement inacceptable. Or il n'est pas question de redéfinir son principe.

Pire, le détournement de l'argument écologique par les grandes industries qui là se foutent carrément de la gueule du monde. Du monde entier. Il y a déjà pas mal d'années, le fréon a été reconnu dangereux pour la couche d'ozone et interdit. Coïncidence, le fréon n'était plus protégé par le moindre brevet. Ceci a permis à de grandes compagnies, General Electric en tête, de vendre leur nouveau gaz breveté et de participer au remplacement de tous les frigos du monde. Peu après, le Pina Tubo entrait en éruption aux Philippines, et les étranges lucarnes de nous expliquer que cette éruption engendrait un trou de la couche d'ozone sans précédent, plus que ce qu'aurait pu faire le fréon de tous les frigos du monde libéré d'un seul coup. Le trou s'est refermé sans problème et nous avons tous été couillonnés par les entreprises américaines.