Euthanasie post scriptum
Les média aujourd'hui sur les étranges lucarnes parlent à propos d'euthanasie de la loi Leonetti qui donne le droit à un patient conscient de refuser l'acharnement thérapeutique. Il ne s'agit pas d'euthanasie. Il s'agit du droit pur et simple qu'a un patient d'accepter ou de refuser les gestes qui lui sont proposés, comme un témoin de Jéhovah peut refuser une transfusion sanguine. En disant qu'il existe déjà avec ce texte une loi sur l'euthanasie, on profère encore une grosse connerie. Et ce droit existait déjà ! La loi n'a fait que répéter quelque chose qui existait. J'ai déjà dit ici que le grand vice de la France c'est de pondre des lois à tout propos même quand il suffit d'appliquer les anciennes.
Et, je répète pour souligner le propos tenu dans mon précédent billet, il n'y a rien de commun entre arrêter un traitement destiné à prolonger le patient (comme débrancher un respirateur) et pratiquer une injection mortelle. Le médecin dont je n'ai hélas pas noté le nom qui a parlé sur FR3 ce soir a raison : "alors, tant qu'on y est on peut étrangler le patient ou le jeter par la fenêtre, c'est la même chose".