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oldgaffer
31 janvier 2007

Sarko et les RG

Belle tempête dans un bocal que cette indignation de la gauche suite à l'enquête des RG sur le patrimoine du couple Royal et sur son entourage familial. A croire que ce genre de protestation chez eux remplace un programme de gouvernement pour gagner des élections.

Rappelons quand même qu'aux RG ils n'ont pas besoin d'avoir une consigne venue "d'en-haut" pour faire ce genre d'enquête, et que c'est leur boulot d'être renseignés sur tout ce qui touche à la vie des personnalités, qu'elles soit du milieu politique (du temps de Gaston Defferre on disait que "milieu politique" était un pléonasme, et on a pu le dire longtemps dans mon département, le Var, peut-être encore maintenant), ou bien qu'il s'agisse d'artistes ou de toute autre personne ayant une vie publique.

Sans vouloir passer pour le sarkoziste que je suis très loin d'être (j'ai dit précédemment qu'il me faisait peur et que je ne me sentais pas plus en sécurité avec lui à l'intérieur qu'avec un autre), je trouve qu'on lui fait un mauvais procès. Je suis certain qu'il y a un dossier Sarko aux RG ainsi qu'un dossier Villepin ou Chirac. Donc, pour moi, les RG ont simplement fait leur boulot

J'ai une expérience amusante des RG. Quand je faisais partie de la Commission Médicale d'Amnesty International à Paris, nous animions à tour de rôle des conférences sur la torture ou la médicalisation de la peine de mort. Un jour, l'intervenant prévu a été empêché et je l'ai remplacé au pied levé pour une soirée organisée par l'ACAT (organisation chrétienne qui lutte contre la torture). Il y avait, je l'ai appris plus tard, deux policiers des RG dans la salle. Il paraît que c'est systématique. Le problème fut que mon nom n'apparaissait pas sur le programme, j'ai simplement été présenté comme le remplaçant du conférencier prévu. A la fin de la soirée je suis rentré chez moi, et les policiers des RG se sont adressés aux organisateurs pour savoir qui j'étais, d'où je venais etc... On a été bien incapable de leur répondre. Les flics se sont adressés le lendemain à la commission médicale d'A.I. où celui qui leur a répondu les a envoyés sur les roses. Cela a fait un tel pataquès que quelques jours plus tard un ami de la commission m'a téléphoné pour me tenir au courant de ce qui se passait, me disant qu'il allait être obligé de donner mes coordonnées pour cesser d'être harcelé et de recevoir quelques menaces dont je ne me rappelle plus très bien la nature. Après avoir bien ri, j'ai dit à mon ami qu'il pouvait sans problème donner tous les renseignements qu'il voulait sur moi, y compris mes marques de whisky préférées.

Tant que je parle de Sarko, j'ai bien ri aussi avec la recherche d'ADN et d'empreintes pour trouver les voleurs du scooter de son fils. Là encore je ne pense pas que ce soit une instruction du ministre, je vois plutôt un excès de zèle d'un cadre de la Police "oulala, c'est le fils du patron, on va se faire engueuler, faut mettre le paquet".

Et depuis, sous le pare-brise de mon cabriolet, je mets une pancarte: "attention, je suis de la famille de Nicolas Sarkozy, merci de respecter cette voiture sinon on vous retrouvera toujours".

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