Est-il toujours avantageux de payer son électricité moins cher en période creuse ? Cette option tarifaire, qui permet de bénéficier de prix réduits selon l’heure de consommation, semble avoir du plomb dans l’aile. Largement dénoncée par 60 millions de consommateurs, la formule nécessite de programmer au moins la moitié de ses appareils électriques la nuit, comme le ballon d’eau chaude, la machine à laver ou le lave-vaisselle pour réaliser des économies. Pire : ces contraintes horaires ne seraient pas vraiment rentables.

D’après une simulation réalisée avec le comparateur d’énergie Olawatt, pour une consommation annuelle d’électricité de 6.200 kilowattheures - dont la moitié en heures creuses - la facture s’élève à 1.108,68 euros par an avec l'option heures pleines / heures creuses contre 1093,26 euros pour l'option “base”. Un surcoût de 15,42 euros qui demande d’organiser ses dépenses d’énergie à des horaires contraignants, souvent entre 22 heures et 6 heures du matin. En clair, même en utilisant des programmateurs pour faire fonctionner ses appareils la nuit, les économies ne sont pas toujours au rendez-vous.

Dans la pratique, peu de clients adaptent leur usage et payent en réalité plus cher que s’ils avaient conservé le tarif standard de l’électricité. D'après 60 millions de consommateurs, le manque à gagner s'élève “entre 30 et 50 euros" par an pour un abonné qui a souscrit à la tarification heures pleines et heures creuses (HP/HC) plutôt qu'au tarif "base". Autre point noir : les heures creuses subissent un rattrapage tarifaire qui rend l'option moins attractive qu'auparavant. Depuis 2016, les prix de l'offre HP/HC d'EDF ont ainsi augmenté de 10,6% en moyenne contre 7,5% pour le tarif “base”. A ce rythme, l’offre est de moins en moins intéressante chaque année.

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