Villerouge-Termenès
Un château. Le dernier château de ce périple. Il faudra que je revienne car je n'ai pas vu Quéribus, Peyrepertuse, Aguilar, Puylaurens, ou Montségur, les cinq qui manquent à ma collection.
Samedi matin, j'ai quitté Alet les Bains, direction Nîmes puis Toulon. Le retour. Mais j'ai traîné en route. Le matin le château de Villerouge-Termenès, et, après une halte gastronomique, l'abbaye de Fontfroide.
Contrairement à ceux cités plus haut et que je n'ai pas visités, contrairement à ceux que j'ai visités comme Lastours ou Arques, Villerouge Termenès est au coeur de la cité, ce qui lui a valu de susciter l'intérêt de la municipalité qui a pris en charge, chose rare, toute la restauration. Dans tous les sens du mot, puisqu'ils ont installé une rôtisserie médiévale dans les murs.
La visite en cette basse-saison n'est possible que le week-end, ce qui m'a obligé à décaler mon départ de 24h. Mais elle est bluffante. Déjà l'audioguide. Rien à voir avec ceux que je connaissais. Des capteurs situent la pièce où on se trouve et on reçoit le commentaire approprié à la pièce en question. Des mannequins genre Tussaud parsèment le parcours et vous interpellent quand les capteurs vous situent dans leur voisinage :
-Tiens, vous revoilà ! Vous en avez fini avec les fresques? Alors montez, oui, non pas comme ça, non, pas par ici, la porte sur votre droite, voilà, je laisse mon ami Marc vous accueillir à côté.
Vraiment bluffant et je regardais la statue de cire d'un oeil inquiet.
Ce château est célèbre parce qu'on y a brûlé en 1329 le dernier cathare, le dernier parfait cathare : Guilhem Bélibaste. Pas si parfait que ça, il a été emporté par un destin qui ne devait pas le concerner, mais l'a assumé jusqu'au bûcher. Laissant la femme à laquelle il avait fait un enfant, contrairement à son voeu de chasteté, pour assumer dignement le destin auquel il n'était pas préparé, pardonnant au "chasseur de primes" qui l'avait livré à l'Inquisition.
Le tabac moyen-âgeux? C'est nouveau.
Une maquette du château, du paysage et du village au XIVème siècle :
J'ai eu du mal à trouver la sortie dans cette salle du donjon, un escalier caché dans le mur :