Armée de métier suite
L'opération militaire où dix soldats sont mort continue à alimenter des polémiques nationales.
Certains s'accrochent à la question de savoir si nous sommes en guerre ou pas là-bas. Comme si une définition pouvait changer la nature des choses.
Un général français crée le scandale en parlant d'une opération réussie.
Quoi qu'il en soit, si ce n'est pas une guerre ça y ressemble. Dans une guerre, il y a des combats, et des pertes. Vous imaginez le même débat pour chaque bataille de chaque guerre?
Les familles choquées qu'on parle d'opération réussie là où leur enfant est mort. Vaut-il mieux mourir pour une défaite que pour une victoire? Cette question est générale, au delà du cas examiné. Elle pose la question que j'ai évoquée lors du commentaire précédent sur le même sujet. S'engager comme soldat est-il la même chose qu'être embauché à l'état civil à la Mairie?
Je répète, quand un homme signe pour être soldat de métier, il signe pour exposer sa vie sans avoir à juger de la validité de l'engagement où il est mis en service. Les familles doivent accepter que son rôle ne se cantonne pas à des missions humanitaires. Si chaque mission doit donner lieu à autant d'implications politico-médiatiques, autant supprimer l'armée et la présence française aux endroits chauds de la planète.
Ce qui me choque le plus, c'est l'exploitation politique de l'affaire. S'il y a un domaine où la solidarité nationale devrait jouer le plus, c'est bien le soutien à notre armée. Même Domenech quand il sélectionne ses joueurs n'a pas de compte à rendre à la nation, alors, laissons les soldats faire leur travail sous les ordres de leurs chefs que nous ne sommes pas habilités à critiquer, sauf à aider les Talibans. L'heure des comptes à rendre n'est pas l'heure de la bataille.