Mémoire d'un enfant juif à l'école
Les bons sentiments n'ont pas que de bons effets et le sirupeux encrasse les tuyaux. Et on obtient souvent l'effet inverse de ce que l'on recherche. On voudrait engendrer une vague d'antisémitisme en France, on ne s'y prendrait pas autrement.
Assez de cette instrumentalisation permanente et ici préélectorale du génocide des Juifs qui méritent mieux que ça.
Assez de faire du peuple juif "Le Martyr Absolu". Sans nier ce massacre et cette souffrance, sans vouloir les amoindrir, loin de moi cette idée, je ne suis pas sûr que la méthode de mémoire choisie soit la bonne. Les Tsiganes, les Kurdes, les Arméniens, les Cambodgiens, certaines ethnies africaines, ne bénéficient pas de la même sollicitude. Elle n'ont pas la même diaspora influente il est vrai. Mais elles ont "donné" de la même façon. Eux, sont systématiquement oubliés.
Entre lassitude et agacement de ce monopole institutionnel de la souffrance attribué aux Juifs, on ne peut par cette insistance monopolaire que stimuler l'antisémitisme.
Plus largement, et cela renvoie à mon billet récent sur la "repentance" des colonisateurs en Algérie, il est temps de passer de la mémoire à l'histoire. C'est à dire de la passion et des sentiments à l'objectivité. Oui, il faut éviter l'oubli, mais que ce soit dans le cadre de l'histoire.
Si le moindre contradicteur se présente, qu'il demande à l'Italie repentance pour l'assassinat de Vercingétorix dans sa prison romaine après six ans de traitements inhumains. Mais que faisait donc Amnistia Internatiolatina?