Stage de pilotage rallye

7 octobre 2007

Stage de pilotage rallye

Cet été, tous ses amis et sa famille ont offert à mon ami Dominique un stage de pilotage rallye à l'école de Fabrice Morel au Pôle Mécanique d'Alès. N'ayant pas voulu le laisser partir seul vivre quelque chose dont j'avais toujours eu envie, je me suis offert (on n'est jamais mieux servi que par soi-même) le même stage. Nous sommes donc partis ensemble vendredi soir.

Les 220 chevaux de ma Crossfire lui paraissant un peu "justes" pour le trajet, nous avons pris sa Jaguar XKR qui en délivre le double. Je ne m'en suis pas trop plaint, surtout que nous avons partagé le volant et que son GPS avertisseur de radar est vraiment au top.

Un dîner à Nîmes avec ma fille et mon gendre et nous rejoignons nos chambres d'hôtes près d'Alès dans la soirée. Le samedi matin dès 7h30 nous allons au Pôle Mécanique.

Le Pôle Mécanique regroupe tout ce qui touche à la compétition auto-moto dans la région. Il est établi dans une gigantesque mine de charbon désaffectée. On y trouve trois circuits : un superbe circuit de Karting occupé ce week end par des gamins en mini moto, un beau circuit de vitesse où se défoulaient les motards pilotes de grosses cylindrées - ils ne peuvent plus le faire ailleurs - et un circuit rallye très complexe avec de nombreuses combinaisons de tracés, plusieurs sortes de revêtements, tout pour s'amuser et pour apprendre aussi bien les épingles et virages serrés que les grandes courbes. Beaucoup d'entreprises se sont installées dans le Pôle Mécanique, dont une qui me fait rêver depuis longtemps : Caterham. Caterham produit la réplique de l'ancienne Lotus Seven. Engin qui ne peut servir rigoureusement à rien d'autre qu'à avoir des sensations fortes. Mais que ce roadster est beau ! Morgan, MG et les autres peuvent toujours s'aligner. S'acheter une Caterham (ce n'est pas donné !) c'est vraiment investir dans le plaisir et l'inutile à l'état pur. Dans la beauté, et aussi dans la frime, même à côté d'une Lamborghini c'est elle qui attirera les regards.

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Mais stop le fantasme, d'ailleurs nous n'avons vu aucune Caterham.

Le premier jour, nous avons appris d'abord à freiner. Je me suis aperçu que je ne savais pas freiner. Aujourd'hui je sais freiner beaucoup plus tard, de façon beaucoup plus efficace, en prolongeant le freinage en courbe selon une technique particulière. Nous avons aussi appris bien sûr à bien tenir notre volant, à anticiper grâce au regard, à trouver la bonne trajectoire - point de freinage, point de braquage, point de corde, point de débraquage avant lequel il ne faut surtout pas réaccélérer, etc.. -. et à prendre les épingles au frein à main.

Une synthèse de tous ces enseignements a eu lieu en fin de journée. A part les épingles au frein à main que je ne pratiquerai pas sur ma Crossfire dont les pneus coûtent 400 € pièce, tout est applicable dans la conduite de tous les jours à vitesse normale, car la conduite est alors plus sûre, et déjà je m'efforce à suivre ces règles même en conduite touristique et non radarisable.

Nous avons conduit diverses voitures, notamment des 106, 206 et Saxo groupe N. Nous étions une douzaine, deux par voiture, et changions régulièrement de voiture et de pilote. Il y avait environ 10% d'enseignement théorique et 90% de mise en pratique à bord des voitures.

Le lendemain, nous sommes passés aux choses sérieuses avec notamment le passage à la Subaru WRC et aux séries de tours de circuit après une formation au talon-pointe. Nous n'étions plus que quatre, plus Fabrice notre moniteur, nous relayant au volant de la Subaru et d'une 106 groupe N sous l'oeil vigilant de Fabrice nous corrigeant par radio en permanence. La 106 n'avait que 135 chevaux, soit 100 de moins que la Subaru, mais c'était un vrai jouet tant elle était légère (une bonne demi-tonne de moins que la Subaru) et directe. La Subaru est fantastique, mais on aurait pu aussi bien la conduire tranquillement sur route, ce qui aurait été impossible avec la 106. Et elle ne donne pas la même relation directe avec le moindre gravillon. J'avoue n'avoir pas su me libérer autant dans mon pilotage avec la Subaru qu'avec la 106. Par contre, je me souviens d'une sortie un peu rapide d'un droite serré où les quatre roues motrices ont rendu la dérive extrêmement facile à contrôler.

J'ai appris beaucoup de choses. Je me suis régalé (j'en ai largement eu pour mon argent). Je crois que je conduis mieux après qu'avant. Même si, ayant été le passager de Fabrice lorsqu'il nous expliquait la méthode, je sais que je suis définitivement loin d'être capable de disputer correctement un rallye !

L'ambiance était vraiment super. Le second jour, nos deux coéquipiers étaient des vignerons des environs de Mâcon, producteurs de Pouilly-Fuisset, et si Fabrice interdisait le vin à table à midi, nous nous sommes bien vengés hier soir avec les échantillons qu'ils avaient apportés.

Alors je vous donne deux adresses de sites à mettre dans vos favoris.