Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

oldgaffer

11 février 2023

Mediator : Servier en appel

63bad22609e8c_maxnewsworldfour922720

 

Mon ami Jean-Claude Bourret a publié ce post aujourd'hui sur Facebook :

Laboratoires pharmaceutiques, injustement condamnés...
Comme Pfizer, le laboratoire Médiator, a été injustement condamné en premier jugement, face à une enquête opiniatre d'un médecin cardiologue Brestois : le docteur Irène Frachon.
Le procès en appel vient de commencer.
Et que reproche-t-on au laboratoire Servier : des accusations extravagantes : plus de mille morts, des dizaines de milliers de patients dont le système cardiaque est bousillé à vie...bref rien de sérieux comme chacun peut l'imaginer, au contraire du docteur Irène Frachon.
Ce médecin, que vous avez peut-être vu sur la 5 dans l'émission littéraire , vient de publier ( 23 euros aux éditions Delcourt) une remarquable BD de 200 pages, ou vous allez découvrir comment, par le mensonge, les pressions, les pots de vin, un médicament destructeur de santé, a pu être vendu et remboursé par la SS, pendant...40 ans !
Enfin, ça, c'est ce qu' affirme le Dr Irène Frachon, qui a lancé l'alerte et s'est battue presque seule, contre Servier pendant...trente ans !
Et qui a fait condamner Servier en première instance.
Les attendus du procès en appel , qui vient de commencer et qui va durer plusieurs mois, sont particulièrement ...attendus.
J'ai rarement lu une BD aussi passionante, et qui montre la pourriture absolue, d' acteurs de la santé parfaitement identifiés et décrits.
Mediator. Un crime chimiquement pur. 200 pages de BD passionnantes. Editions Delcourt. 23 euros.Irène Frachon, Eric Giacometti, François Duprat.
........
Je salue d'abord le courage et la ténacité d'Irène Frachon qui ont permis à la vérité d'émerger malgré une volonté largement partagée dans les allées du pouvoir d'étouffer cette affaire.
Ensuite je tiens à faire part de mon expérience personnelle avec le Mediator. J'ai toujours su que c'était une amphétamine déguisée. La différence avec d'autres scandales pharmaceutiques c'est qu'ici il y a tromperie délibérée dès le lancement du médicament en maquillant ce qu'il est vraiment. Je n'ai jamais prescrit le Mediator et je passais mon temps à l'arrêter chez mes patients qui en recevaient, avec lettre explicative à leur médecin traitant. Il arrivait que celui-ci prescrive à nouveau le Mediator, auquel cas je donnais le choix au patient : soit il ne venait plus me voir en consultation, soit il changeait de médecin traitant.
Il y a une façon simple de savoir si un médicament est une amphétamine, c'est la toxicité de groupe. La mortalité induite par le médicament est plus élevée et intervient pour des doses plus faibles si les animaux sur lesquels il est testé sont en groupe que s'ils sont isolés. Lorsque je travaillais dans un centre de recherche de l'industrie pharmaceutique, nous avons mis au point un psychostimulant, le modafinil. Il était important de vérifier qu'il ne s'agissait pas d'une amphétamine. Nous l'avons vérifié, il n'y avait pas de toxicité de groupe. À noter que les amphétamines ont permis la victoire lors du débarquement en Normandie de Juin 1944 et que le Modafinil a été le médicament de la guerre du Golfe pour doper les soldats occidentaux.
J'ai demandé à plusieurs reprises le dossier toxicologique du Mediator à Servier. J'ai reçu des centaines de pages mais jamais la toxicité de groupe malgré mon insistance. Or il est certain que ça fait partie du dossier. Non seulement il y a cette tromperie unique dans les annales de l'industrie phamaceutique, mais cela n'a pas pu se faire sans la complicité de personnes politiques et de hauts fonctionnaires du ministère de la santé.
Pour terminer, certains de mes collègues et moi avions un adage : étude Servier étude truquée. Voilà ce que j'écrivais il y a vingt ans, en 2003, sur deux études Servier, Progress et Europa :

EUROPA  

 

Encore Une Raison d’Oublier le Périndopril à l’Avenir

 

L’antécédent PROGRESS :

 

SERVIER nous avait habitué à extrapoler un peu abusivement à partir d’une étude. PROGRESS, à la différence d’EUROPA, est méthodologiquement correcte, seules les conclusions que SERVIER en tire sont erronées, on n’a pas le droit d’en déduire la moindre activité favorable du PERINDOPRIL. Sans reprendre en détail l’étude, rappelons que PROGRESS comporte 2 sous-groupes, l’un sous PERINDOPRIL, l’autre sous PERINDOPRIL et INDAPAMIDE 2,5mg. Seul ce sous-groupe voit une diminution significative des AVC. L’HTA dans le sous-groupe traité est d’environ 2cm Hg plus basse que dans le groupe non traité. Les données épidémiologiques sur l’HTA montrent qu’une telle amélioration du pronostic peut être attendue dès qu’une telle différence de valeurs tensionnelles est observée. PROGRESS confirme, selon un protocole correct, que le contrôle tensionnel est efficace dans la prévention des AVC. C’est tout. En aucun cas on ne peut conclure à une efficacité du PERINDOPRIL en lui-même, surtout qu’il n’est efficace qu’en association avec un diurétique, celui-ci prescrit à un dosage supérieur à celui qu’on trouve dans les associations qui l’utilisent.

 

EUROPA :

 

Pour EUROPA, c’est beaucoup plus grave, le protocole n’est pas correct. Nous sommes surpris que les comités censés le surveiller aient validé tant d’erreurs de procédure :

 

  • Critère principal d’évaluation changé en cours d’étude.
  • Durée allongée de 4 à 5 ans en cours d’étude.
  • Âges non comparables dans les deux groupes. La différence est significative pour les moins de 55 ans. Pour les plus de 65 ans ils sont plus nombreux dans le groupe placebo, mais la différence n’est pas significative. Il est normal, même si on ne traite pas, qu’il y ait moins d’évènements pathologiques quelle qu’en soit la nature chez des sujet plus jeunes !
  • Si on regarde les évènements pathologiques, on voit que la différence significative ne s’observe que pour l’infarctus du myocarde. Elle n’existe pas pour les autres évènements morbides ou létaux. L’utilisation d’un critère composite dont il faut rappeler qu’il a été modifié en cours d’étude conduit SERVIER à prétendre que le PERINDOPRIL est efficace sur l’ensemble des évènements vasculaires. En fait c’est la diminution du nombre d’infarctus qui tire tous les autres critères de manière artificielle et non probante. Là encore, est-il étonnant d’observer moins d’infarctus chez des sujets plus jeunes ?

 

Autre commentaire : l’objectif prétendument atteint est de prévenir un événement cardiovasculaire grave en 4 ans pour 50 patients traités. HOPE, par un protocole rigoureux et conforme, a prouvé une telle prévention avec le RAMIPRIL pour 24 patients traités.

Cette étude, non conforme aux « Bonnes Pratiques Cliniques », est inutilisable. Il n’est pas éthique d’en tirer les conclusions qui nous sont présentées.

Un jour, à un congrès de cardiologie à Stockholm auquel j'assistais, un de mes collègues a expliqué en chaire que Servier n'avait pas de droit de tirer les conclusions qu'il tirait de l'étude Progress. Dès la fin de son exposé il a été serré de près par des vigiles Servier qui lui ont expliqué qu'il était de son intérêt de ne plus jamais dire ça.

Une telle escroquerie n'aurait pas été possible sans un niveau élevé de corruption.

 

 

Publicité
Publicité
16 janvier 2023

Immigration : démonstration magistrale

Immigration : Texte complet, éblouissant, exceptionnel, de Pierre Brochand, ex patron de la DGSE et ancien Ambassadeur de France, prononcé le 15 novembre 2022 dans les salons du Sénat, devant l'amicale Gaulliste

Ce discours a fait grand bruit dans le Landerneau et dérange....beaucoup Foutriquet et son équipe 

Evidemment ...il est tout de suite catalogué....d'être très à droite....à la limite....facho....

Notre cher pays est devenu une vraie pompe aspirante pour tous ceux qui veulent rejoindre l'eldorado européen....et surtout Français.

il le dénonce avec beaucoup d'arguments...réalistes.



Monsieur le Président du Sénat,

Monsieur le Président de l'Amicale gaulliste,

Mesdames et Messieurs les sénateurs,

 

Je vous remercie de votre invitation. Elle est un grand honneur, pour quelqu'un qui a commencé à servir la France sous le Général de Gaulle et en garde, évidemment, une admiration inconditionnelle.

 

Vous m'avez demandé de parler d'immigration et j'ai suggéré qu'on ajoute « enjeu central ». J'aurais pu aussi bien proposer « enjeu principal ».

 

Pour deux raisons :

- D'un côté, j'estime que, de tous les défis qu'affronte notre pays, l'immigration est le seul qui menace la paix civile et, à ce titre, j'y vois un préalable à tous les autres.

- D'un autre côté, l'immigration exerce sur l'ensemble de notre vie collective un impact transversal, que je tiens pour globalement négatif.

 

Mais, faute de temps, je négligerai ce second aspect, qui se traduit concrètement par une tiers-mondisation rampante de la société française et sa régression continue dans des domaines clés, tels que l'éducation, la productivité, les services publics, la sécurité, la civilité, etc.

 

En d'autres termes, si tout ce qui va mal en France n'est pas la faute de l'immigration, loin s'en faut, elle y participe dans une mesure, à mon avis, très sous-estimée.

 

Disant cela, je précise aussitôt que mon sujet n'est pas l'immigration en général, laquelle n'est pas du tout un mal en soi, mais bien l'immigration très particulière que nous subissons depuis 50 ans.

 

Qui suis-je pour sonner le tocsin ?

 

A priori, je n'y étais pas destiné, puisque j'ai suivi un parcours exclusivement extérieur. Mais, avec le temps, je me suis aperçu, non sans angoisse, que les dures leçons, tirées de mes expériences au-dehors, s'avéraient de plus en plus pertinentes au-dedans, dès lors que, par le jeu de l'immigration, ce « dehors » était devenu notre « dedans ».

 

Quels sont ces enseignements ou ces vérités pas toujours bonnes à dire ?

 

D'abord, que le réel du monde n'est ni joli, ni joyeux, et qu'il est suicidaire de l'insulter, car, tel un boomerang, il se venge au centuple. Ensuite, que, dans l'action, le pire des péchés est de prendre ses désirs pour des réalités. Que, si le pire n'est pas toujours sûr, il vaut mieux le prévoir pour le prévenir. Que les sociétés « multi » sont toutes vouées à se déchirer. Que nous ne sommes pas plus « malins » que les Libanais ou les Yougoslaves, pour faire « vivre ensemble » des gens qui ne le souhaitent pas. Et, enfin, surtout, que, dans les relations entre groupes humains, personne ne fait de cadeaux à personne, que les conseilleurs - fussent-ils le New York Times ou SOS Méditerranée - ne sont jamais les payeurs et que, si nous ne prenons pas en charge nos intérêts vitaux, nul ne le fera à notre place.

 

Deux indications complémentaires :

 

D'une part, je ne m'embourberai pas dans les chiffres. Car, avec près d'un demi-million d'entrées annuelles et un taux de 40% d'enfants de 0 à 4 ans d'origine immigrée, la cause me paraît entendue sur ce plan.

 

D'autre part, il est clair qu'à ce niveau-là, nous ne sommes plus dans l'addition de cas individuels - tous singuliers -, mais bien dans la réactivation de puissantes forces collectives, ancrées dans l'Histoire. Si bien que procéder à des généralisations raisonnables - ce que l'on conspue en général sous le nom d'amalgame - n'a en fait, pour moi, rien de scandaleux.

 

Ceci posé, je diviserai mon intervention en trois parties :

- D'où venons-nous ?

- Où en sommes-nous ?

- Où allons-nous ?

 

1. D'où venons-nous, ou, si l'on préfère, de quelle immigration est-il question ?

 

Commençons par tordre le cou au « canard », selon lequel la France aurait toujours été un pays d'immigration. Pendant 1000 ans, des Carolingiens à Napoléon III, rien ne s'est produit.

 

Depuis 1850, en revanche, nous avons connu trois vagues :

 

- La première a duré un siècle. D'origine euro-chrétienne, discrète, laborieuse, reconnaissante, régulée par l'économique et le politique, elle a représenté un modèle indépassable de fusion réussie.

 

- La deuxième a commencé dans les années 1970 et n'a fait que s'amplifier depuis. Elle est l'exact contraire de la première. C'est une immigration de peuplement irréversible, qui n'est calibrée ni par l'emploi, ni par le politique, mais engendrée par des droits individuels, soumis au seul juge national ou supranational. Nous sommes, donc, submergés par des flux en pilotage automatique, « en roue libre », dont les Français n'ont jamais explicitement décidé. Mais, surtout, l'écart identitaire qui nous sépare des arrivants n'a aucun équivalent dans notre Histoire. Tous viennent du «tiers-monde», de sociétés hautement défaillantes, et la majorité est de religion musulmane, ainsi qu'originaire de nos anciennes colonies. De plus, tous sont, comme on le dit aujourd'hui, « racisés ».

 

- La troisième lame a été déclenchée, il y a 10 ans, par le soi-disant « Printemps arabe », dont elle est une des conséquences néfastes. C'est pourquoi elle a d'abord pris la forme d'une crise d'urgence, rapidement devenue permanente, sous l'impulsion d'un nouveau dévoiement du droit, cette fois le droit d'asile, au besoin conforté par le droit de la mer et celui des mineurs.

 

2. Où en sommes-nous ou « l'état des lieux » ?

 

Comme pour tout phénomène social, je vais, d'abord essayer d'en prendre une photographie, avant d'en dérouler la dynamique.

 

On n'a pas compris grand-chose à l'immigration actuelle si l'on n'a pas perçu d'emblée qu'elle était virtuellement conflictuelle, que ces conflits n'étaient pas quantitatifs mais qualitatifs - donc insolubles - et qu'ils s'inscrivaient, in fine, dans le très douloureux retour de bâton anti-occidental, déclenché par la globalisation.

 

En feignant d'ignorer ce déterminisme, nous avons été assez fous pour réinjecter chez nous les ingrédients des trois tragédies qui ont causé nos pires malheurs dans le passé :

 

- La discorde religieuse, théoriquement enterrée en 1905.

- L’antagonisme colonial, en principe clos en 1962.

- Le fléau du racialisme, dont nous pensions être libérés depuis 1945.

 

S'agissant du religieux, c'est-à-dire l'islam, aucune « méthode Coué » ne me convaincra que cette confession, entièrement et fraîchement importée par l'immigration, ait pu soudain se transformer en homologue du christianisme, enraciné chez nous il y a quinze siècles et depuis longtemps domestiqué par une laïcité, taillée à sa mesure.

 

D'une part, en tant que croyance, l'islam est une religion « à l'ancienne », un bloc d'hétéronomie, un code englobant de pratiques ostensibles, un pavé de certitudes communautaires, brutalement tombé du ciel dans la mare d'une société post-moderne, qui ne croyant plus à rien, est complètement prise à contrepied par cette effraction foudroyante (il y a aujourd'hui, en France, 25 fois plus de musulmans que dans les années 1960).

 

D'autre part, en tant que civilisation totale, fière, guerrière, offensive, militante, l'Islam a très mal vécu son humiliation par l'Occident depuis deux siècles. Dès que la globalisation lui en a offert l'opportunité, il s'est réveillé tel un volcan.

 

De cette éruption, nous connaissons les manifestations : djihadisme, salafisme, islamisme, réislamisation culturelle. Tous symptômes désormais présents sur notre sol, comme autant d'expressions crisogènes de l'insatisfaction d'un agent historique « anti-statu quo », qui aspire à l'hégémonie là où il est présent, et, quand il y parvient, ne partage pas notre déférence pour les minorités.

 

C'est pourquoi, il faut avoir une « cervelle de colibri » - de Gaulle dixit - pour oublier que musulmans et européens n'ont cessé de se disputer, depuis 13 siècles, le contrôle des rives Nord et Sud de la Méditerranée et il faut être bien naïf pour ne pas percevoir, dans les courants de population d'aujourd'hui, une résurgence de cette rivalité millénaire, qui, il convient de le rappeler, a toujours mal fini.

 

Si, pour sa part, l'antagonisme colonial ne s'est pas estompé 60 ans après, c'est que, là aussi, nous avons été assez stupides pour imaginer, qu'en reconstituant, sous le même toit métropolitain, le face-à-face de gens qui venaient de divorcer outre-mer, on parviendrait à les rabibocher. Erreur fatale, car pas plus que les croyances, certaines mémoires ne sont conciliables.

 

D'où le fait, jamais vu nulle part, d'une immigration à tendance victimaire et revendicative, portée autant au ressentiment qu'à l'ingratitude et qui, consciemment ou non, se présente en créancière d'un passé qui ne passe pas.

 

Quant au clivage racial, il tient à la visibilité des nouveaux venus dans l'espace public, elle aussi sans antécédent. Ce qui conduit, hélas, à instiller dans les esprits, « à notre insu, de notre plein gré », une grille de lecture ethnique des rapports sociaux, où, par contamination, chacun finit par être jugé sur sa mine. Ce qui conduit aussi, deux fois hélas, à inoculer chez nous le virus mortel du modèle américain et, pire encore, de son hystérisation wokiste. 

 

Glissement ô combien frauduleux et scandaleux, puisqu'il donne à penser à nos immigrés qu'ils sont, eux aussi, des descendants d'esclaves. De là, ce que l'on pourrait appeler le « syndrome Traoré », dont il ne faut surtout pas minimiser les ravages.

 

Mais, non contents d'avoir ranimé ces trois incendies mal éteints (religieux, colonial, racial), nous avons réussi l'exploit d'en allumer trois nouveaux, inconnus de notre histoire récente :

 

- Le premier tient à l'intrusion incongrue de mœurs communautaires d'un autre temps, héritées des pays d'origine et perpendiculaires à notre mode de vie : primauté des liens de sang, système de parenté patrilinéaire, contrôle des femmes, surveillance sociale de la sexualité, endogamie, culture de l'honneur et ses corollaires (justice privée, loi du talion, omerta), hypertrophie de l'amour-propre, inaptitude à l'autocritique. Sans oublier polygamie, excision, voire sorcellerie, etc.

 

- Autre dissension inouïe : l'alter nationalisme des arrivants, qui à la différence de leurs prédécesseurs, entendent conserver la nationalité juridique et affective de la patrie d'origine, très largement mythifiée. Avec tous les dégâts que peut causer cette dissociation rare entre passeport et allégeance.

 

Souvenons-nous, tous les jours, du coup de tonnerre fondateur que fut le match de football France/Algérie en 2001, tristement révélateur de l'émergence surréaliste de « français anti-français ».

 

- Enfin, « cerise sur le gâteau », ces communautés venues d'ailleurs n'ont pas seulement des contentieux avec la France, mais aussi entre elles : maghrébins/sub-sahariens ; algériens/marocains ; turcs/kurdes et arméniens ; afghans, tchétchènes, soudanais, érythréens, somaliens, pakistanais, prêts à en découdre, chacun de leur côté ; roms rejetés par tous. Sans omettre l'effrayant parachutage d'un antisémitisme de type oriental.

 

Ainsi, sorte de « cadeau bonus », nous assistons au spectacle peu commun d'un territoire, transformé en champ clos de toutes les querelles de la planète, qui ne nous concernent pas.

 

Voilà pour la photo, pas très réjouissante, je le reconnais.

 

J'en viens à la « dynamique », qui ne l'est guère davantage.

 

Elle se résume à trois théorèmes très simples :

 

Un. Les courants d'immigration sont cumulatifs. Aux effets de flux s'ajoutent des effets de stock, qui à leur tour, génèrent de nouveaux flux.

 

Deux. Ces courants obéissent aussi à des effets de seuil. Au-delà d'un certain volume, ils changent de nature et de signe. D'éventuellement positifs, ils passent à négatifs.

 

Trois. Ce seuil de saturation est d'autant plus vite atteint que le fossé entre société de départ et d'arrivée est profond.

 

Tentons d'appliquer ces formules dans le concret. Quand un groupe humain projette d'emménager chez un autre, il n'y a que cinq possibilités :

- (1) L'interdiction

- (2) L'absorption

- (3) La négociation

- (4) La séparation

- (5) L'affrontement

 

L'interdiction est tout simplement la mise en œuvre du « principe de précaution », que l'on invoque, à satiété, dans quasiment tous les domaines. Sauf apparemment celui de l'immigration, où il aurait pourtant consisté à bâtir une digue avant que n'arrive le tsunami. Autant dire qu'un projet aussi volontariste ne nous a même pas traversé l'esprit.

 

L'absorption ou assimilation, par ralliement asymétrique et sans retour à la culture d'accueil, fut longtemps notre paradigme. Nous l'avons abandonné en rase campagne, par renoncement à nous-mêmes, mais aussi par nécessité, car les volumes que nous avons admis ont très vite excédé ce seuil très exigeant.

 

C'est pourquoi, nous avons cru pouvoir nous rabattre sur l'option 3.*

 

La négociation ou l'intégration est, en effet, une position intermédiaire, où chacun fait un pas vers l'autre, mais où les immigrés gardent leur quant à soi : un pied dedans, un pied dehors. En bref, un compromis qui n'efface pas les divisions, mais espère les transcender par accord tacite sur une plateforme minimale : le respect des lois et l'accès à l'emploi.

 

Cependant, en pratique, il s'avère que le plus gros des efforts est à la charge du groupe qui reçoit - c'est-à-dire nous -, aussi bien en termes financiers (politique de la ville, protection sociale), que de dérogations à nos principes (discrimination positive, mixité imposée, quotas).

 

Au final, certes, les intégrés sont plus nombreux que les assimilés, car le seuil de tolérance est plus élevé dans leur cas. Pour autant, ils ne sont pas majoritaires et je crains, surtout, que le contrat implicite, passé avec eux, ne soit qu'un CDD, susceptible de ne pas être renouvelé à échéance, si les circonstances changent et, notamment, si les immigrés et descendants franchissent - ce qui est inéluctable en prolongeant les tendances actuelles - la barre des 50% de la population.

 

Ainsi, ces résultats, pour le moins mitigés et ambigus, ont ouvert un boulevard à l'option 4 : la séparation, qui, dans les faits, est la preuve par neuf de l'échec des trois précédentes. Car, au fond, le scénario sécessionniste est la pente la plus naturelle d'une société « multi ».

 

Quand des groupes répugnent à vivre ensemble, ils votent avec leurs pieds, se fuient, se recroquevillent, comme autant de répliques du séisme initial qu'est la migration. Se constituent, alors, ce qu'on appelle des diasporas, soit des noyaux durs introvertis, formés de populations extra-européennes, ni assimilées, ni intégrées et à tendance non coopérative.

 

Ces isolats territoriaux vont inéluctablement développer une double logique de partition et d'accélération.

 

Partition, par inversion de la pression sociale, dans le sens de la conservation et de la transmission des codes culturels d'origine, y compris - ce qui est stupéfiant - à travers la réislamisation des jeunes. Soit une espèce de contre-colonisation, par le bas, qui ne dit pas son nom.

 

Accélération, car les diasporas, dont le taux d'accroissement naturel est déjà très supérieur à la moyenne nationale, deviennent, à leur tour, génératrices d'immigration par aspiration juridique et aide à l'accueil.

 

D'où, en fin de compte, deux évolutions effarantes, là encore, jamais observées :

 

- Une immigration, qui diverge au fil des générations

- Une immigration, qui s'autoproduit en boule de neige

Immigration: «Cafouillage organisé» : 

 

De sorte qu'entre cet « archipel » et le reste du pays, s'effondre la confiance sociale, fondement même des sociétés heureuses.

 

Là où la défiance devient système, ne tarde pas à disparaître l'altruisme au-delà des liens de parenté, c'est-à-dire la solidarité nationale. À commencer par son navire amiral : l'État providence, dont la perpétuation exige un minimum d'empathie entre cotisants et bénéficiaires. L'économiste Milton Friedman avait coutume de dire, à mon avis fort justement, que l'État providence n'était pas compatible avec la libre circulation des individus.

 

Or, face à ces micro-contre-sociétés, nous sommes comme tétanisés. Nous y repérons, non sans raison, autant de cocottes-minute, dont nous redoutons avant tout qu'elles n'explosent en même temps. Et pour l'éviter, nous sommes prêts à passer du compromis aux compromissions, en surenchérissant sur les concessions déjà consenties pour promouvoir l'intégration. C'est ce que l'on appelle, par antiphrase, les « accommodements raisonnables », lesquels ne sont rien d'autre que des reniements en matière de liberté d'expression, de justice pénale, d'ordre public, de fraude sociale et de laïcité ou sous forme de clientélisme subventionné.

 

Tous ces arrangements au quotidien ont beau se multiplier, ils ne suffisent pas à acheter la paix sociale et c'est alors que « ce qui doit arriver arrive » : quand plusieurs pouvoirs sont en concurrence ouverte, sur un même espace, pour y obtenir le monopole de la violence mais aussi des cœurs et des esprits, c'est le 5e cas de figure qui se réalise.

 

L'affrontement. Ce que l'on désigne pudiquement par l'expression « violences urbaines » et dont on connaît bien la gamme ascendante.

Au plus bas, les incivilités courantes qui, parce qu'impunies, incitent à aller plus loin. Un cran au-dessus, une sur délinquance, vécue in petto, comme une juste compensation. Puis, des manifestations de protestations ou même de célébrations, qui s'achèvent en razzia ou en vandalisme. Un degré plus haut, des émeutes qui s'en prennent à tout ce qui incarne la France, y compris pompiers et médecins. 

 

Émeutes qui dégénèrent désormais en guérillas de basse intensité, sorte d'intifada à la française ou de « remake » en mineur des guerres coloniales. Avec comme point culminant de ce continuum, le terrorisme djihadiste, dont notre pays est la principale cible en Europe.

 

Au vu de ce bilan, mon sentiment est que, si nous restons les bras croisés, nous allons au-devant de grandes infortunes et de terribles déconvenues.

 

3- Où allons-nous ? Que faire ?

 

Il y a deux préconditions à l'action : la transparence statistique et le rejet du discours intimidant.

 

Si l'on veut s'attaquer à un problème, il est indispensable d'en cerner la dimension réelle. Or l'appareil statistique, centré sur le critère de la nationalité, ne permet pas d'évaluer toutes les répercussions d'un phénomène qui lui échappe largement. C'est pourquoi, il est impératif de nous orienter vers des statistiques et projections dites «ethniques», dont l'interdiction n'est qu'une hypocrisie et une coupable préférence pour l'ignorance, donc le statu quo.

 

Quant au discours intimidant, c'est l'incroyable prêchi-prêcha que nous servent les médias, les ONG, les « people », et dont la seule finalité est d'organiser l'impuissance publique.

 

Ces éléments de langage, que l'on nomme à tort « État de droit », ne sont, à mes yeux, que le reflet d'une idéologie qui, à l'instar de toutes les idéologies, n'a rien de sacré. À ceci près qu'elle est dominante depuis 50 ans.

 

Son dogme central, nous le savons tous, est de faire prévaloir, partout et toujours, les droits individuels et universels d'êtres humains présumés interchangeables, amovibles à volonté, dans un monde sans frontières, où tout serait parfait, sans l'obstacle anachronique de l'État national, « ce pelé, ce galeux d'où vient tout le mal », car seul théoriquement capable de dire non à cette chienlit. Raison pour laquelle on s'est très soigneusement employé à le rééduquer, en l'amputant de ses bras régaliens pour le conformer au nouvel idéal : laisser aller, laisser courir, laisser tomber.

 

Le plus grave est que cette utopie ne se préserve des assauts du réel qu'en usant d'un moyen méprisable : le chantage. Le chantage au racisme, qui, à coups de fatwas, promet la mort sociale à tous ceux qui s'aviseraient de sortir la tête de la tranchée. Or, cette doxa, en forme de conte de fées, il ne faut pas craindre de proclamer qu'elle est fausse et incohérente.

 

Fausse, car, s'il est vrai que les immigrés entrent comme des individus, il est non moins effectif qu'ils s'implantent comme des peuples. Et c'est précisément cette évidence limpide que le narratif officiel nous interdit de voir.

 

Incohérente, car ladite doxa ne cesse de se contredire. On nous raconte simultanément que l'immigration n'existe pas, qu'elle existe et que c'est une bénédiction, qu'elle a toujours existé et que c'est une fatalité, que l'accueillir est un devoir moral, mais qu'elle va payer nos retraites et pourvoir aux emplois dont les Français ne veulent pas, que si elle cause la moindre difficulté, c'est parce qu'elle est mal répartie dans l'espace ou que l'on n'y consacre pas assez de moyens budgétaires, car ce n'est qu'un problème de pauvreté, d'urbanisme ou, au pire, d'immigration irrégulière.

 

Mais, en bout de course, on finit toujours par se heurter au même argument massue : « ne mettez pas d'huile sur le feu, car vous faites le jeu d'un tel ou d'un tel ». Argument qui est, sans doute, le plus extravagant de tous, en ce qu'il reconnaît qu'il y a bien un incendie en cours, mais qu'il est préférable de le taire pour des raisons qui n'ont rien à voir.

 

Rendus à un tel niveau d'absurdité, nous nous retrouvons face à une trifurcation :

 

- Soit on prend au sérieux ces fariboles et on laisse tout filer : on roule vers l'abîme, en appuyant sur l'accélérateur,

- Soit on reste benoîtement dans les clous et on se borne à accompagner le phénomène, en votant, tous les 3 ou 4 ans, des lois qui font semblant de traiter de l'immigration, mais qui, en fait, relèvent de sa gestion administrative et technocratique. Ce n'est que reculer pour mieux sauter,

- Soit on réussit à se dépêtrer de notre camisole et à reprendre, en faisant enfin preuve de volonté politique, le volant du camion fou qui roule tout seul depuis 50 ans.

 

Vous avez deviné que mon choix est évidemment le dernier. Mais plus précisément ?

 

L'immigration - il est facile de le comprendre - fonctionne comme une pompe qui refoule d'un lieu et aspire vers un autre. Nous ne pouvons rien, ou presque, pour empêcher le départ. Nous pouvons tout, ou presque, pour décourager l'arrivée.

 

D'où 6 grands axes :

 

- Envoyer, urbi et orbi, le message que le vent a tourné à 180°, en s'attaquant bille en tête à l'immigration légale, qu'il convient de diviser au moins par 10.

- Trancher à la même hauteur l'accès à la nationalité, qui doit cesser d'être automatique.

- Contenir l'immigration irrégulière, en divisant par 20 ou 30 les visas, y compris étudiants, accordés aux pays à risques, en n'acceptant plus aucune demande d'asile sur notre territoire, en abolissant toutes les récompenses à la tricherie (aide médicale d'Etat, hébergement, régularisations, débarquement de navires « sauveteurs »).

- Atténuer l'attractivité sociale de la France, en supprimant toutes les prestations non contributives aux étrangers, HLM compris, et en limitant à 3 enfants, par famille française, des allocations familiales, revalorisées sans conditions de revenus.

- Dégonfler les diasporas, en réduisant les types, durées et nombres de titres de séjour et en excluant les renouvellements quasi-automatiques.

- Muscler notre laïcité « chrétienne » pour l'adapter au défi très différent de l'islam, en ne neutralisant plus seulement l'Etat et l'école, mais aussi l'espace public, les universités et le monde de l'entreprise.

 

Si ces propositions s'inscrivent dans le cadre du droit existant, tant mieux, sinon il faudra le changer, quel qu'en soit le prix. Car le retournement proposé relevant désormais du salut public, sa férocité n'est que la contrepartie du temps perdu.

 

Je viens de vous présenter un diagnostic. À savoir que, si nous persistons dans notre aveuglement, nous allons vers un pays, où, a minima et par implosion lente, la vie ne vaudra plus la peine d'être vécue, ou, a maxima, vers un pays, où, à force d'explosions, on ne pourra plus vivre du tout.

 

On peut ne pas partager cette évaluation et, dans ce cas, j'aurais parlé pour ne rien dire. Mais on peut aussi y adhérer et, dans ce cas, les mesures avancées sont notre dernière chance.

 

J'ai conscience de ce que certains d'entre vous ont pu me trouver excessif, alarmiste, irréaliste, sans nuance, ni générosité, que sais-je encore.

 

Je vous accorderai volontiers deux autres défauts. D'une part, mon caractère peut être qualifié d'obstiné, en ce que je n'accepterai jamais d'affirmer qu'il fait nuit en plein jour. D'autre part, c'est vrai, je suis obsédé, mais mon obsession est uniquement tournée vers la France qui vient, à échéances de 10, 20, 30 ou 40 ans : celle de nos enfants et petits-enfants, auxquels notre devoir élémentaire est de ne pas léguer un pays chaotique, alors que nous l'avons reçu de nos aînés comme un cadeau magnifique.

 

Ultime question, dont je suppose que nous nous la posons tous, de temps à autre : que ferait le Général de Gaulle, dans le monde si différent d'aujourd'hui ?

 

Nul ne le sait, mais je suis personnellement convaincu de deux choses : s'il avait été au pouvoir au cours du dernier demi-siècle, il ne nous aurait jamais mis dans le pétrin que j'ai décrit ce soir et s'il ressuscitait, je redoute qu'il ne me prenne pour un modéré bien timoré.

 

Merci de m'avoir écouté.

14 janvier 2023

Les mensonges de l'AFP sur le Gardasil

Lien :

https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/gardasil-10-mensonges-dans-un-seul-article-d-afp-factuel

Gardasil : 10 mensonges dans un seul article de l'AFP Factuel

Auteur(s)
Dr Gérard Delépine, pour FranceSoir
Publié le 13 janvier 2023 - 16:45
Les illustrations sont en haut du texte et non insérées au niveau des paragraphes correspondants
Par le lien vous retrouverez l'article en bon ordre

Capture d’écran 2023-01-14 à 10

Capture d’écran 2023-01-14 à 10

Capture d’écran 2023-01-14 à 10

Capture d’écran 2023-01-14 à 10

Capture d’écran 2023-01-14 à 10

"Cette production parvient à accumuler 10 mensonges en moins de 2 500 mots sans se référer à aucun chiffre réel, tout en se présentant factuel : un exploit en matière de désinformation !"
 AFP / DR
FacebookMessengerTwitterTelegramWhatsAppPlus d'options...173

TRIBUNE - Un “article” récent de l'AFP Factuel - la cellule “fact-checking” de l’Agence France-Presse (AFP) - repris par Actu Orange fait la promotion du vaccin anti-HPV (papillomavirus humain) Gardasil. Il tente de mettre en doute les faits rapportés dans ma tribune publiée par FranceSoir et ignore soigneusement les données officielles. Cette production parvient à accumuler 10 mensonges en moins de 2 500 mots sans se référer à aucun chiffre réel, tout en se présentant factuel : un exploit en matière de désinformation ! Contre-vérification en détails.

1) NON, IL N’EXISTE AUCUNE PREUVE D’EFFICACITE ANTICANCER DU GARDASIL. Prétendre le contraire, comme le fait l’AFP Factuel, est mensonger :

Pour expliquer l’absence de preuve d’efficacité contre le cancer invasif (pourtant essentielle pour un vaccin qui revendique cet objectif), l’Agence France-Presse (AFP), via sa cellule de fact-cheking “AFP Factuel”, répète la propagande du laboratoire MSD, qui commercialise le Gardasil 9 : “Il peut se passer entre 10 et 30 ans entre l’infection par le papillomavirus et l’apparition du cancer du col de l’utérus : ce délai n’est pas compatible avec des études cliniques sur ce critère”.

MSD et l’AFP reconnaissent donc que l’efficacité anticancer n’a pas été étudiée. Mais cela ne les empêche pas d’utiliser cette prétendue efficacité non comme argument publicitaire !

Pourtant la Haute Autorité de santé (HAS) précise dans son avis de septembre 2017 sur le Gardasil 9 : “Les données disponibles à ce jour ne permettent pas de répondre aux interrogations concernant l’efficacité en termes de prévention des cancers, comme pour les vaccins GARDASIL et CERVARIX.”

Alors pourquoi l’AFP ment-elle en déclarant fausse cette diapositive qui rappelle simplement l’absence de preuve d’efficacité contre le cancer ? Mensonge n°1 ! 

Et il faudrait prendre pour parole d’évangile la déclaration du professeur Jean-Luc Prétet, directeur du Centre national de référence sur les papillomavirus : “Il y a une vraie protection du vaccin contre les cancers, c’est clairement démontré par les études épidémiologiques". Ce dernier ne cite pourtant pas une seule de ces prétendues études. Il faudrait donc le croire, sans preuve, alors que toutes les données officielles du monde réel démontrent le contraire ?

2) NON, EN AUSTRALIE LES CANCERS INVASIFS NE DISPARAISSENT PAS !

L'AFP Factuel ment en déclarant faux un authentique graphique officiel australien 

L’éradication des cancers du col partout annoncée par les médias est totalement contredite par les déclarations officielles du gouvernement australien de 2022 reproduites ci-après : “Le nombre de diagnostics annuels de cancer du col de l'utérus est initialement passé de 966 en 1982 à 1 144 en 1994, puis a diminué à 695 en 2002 et a depuis augmenté régulièrement pour atteindre 839 en 2017. En 2021, on estime que 913 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus vont être diagnostiqués en Australie. 

Ce graphique officiel du gouvernement australien illustre l’efficacité du dépistage cytologique (chute du nombre annuel de nouveaux cas de cancers invasifs de 50% entre 1994 et 2002) et dément la propagande permanente des médias et notamment de l’AFP qui prétend que l’Australie verrait l’éradication des cancers invasifs du col grâce à la vaccination, alors que depuis celle-ci leur nombre augmente.

La capture d’écran confirme bien l’origine officielle du graphique et permet à chacun d’en vérifier l’authenticité. Mais l’AFP se contente de le déclarer... “faux”. Mensonge n°2 !

De plus, contrairement aux assertions de l’AFP Factuel (mensonge n°3 !), il ne s’agit pas de projections mais bien des chiffres avérés enregistrés et publiés par les registres officiels des cancers australiens expliquant que les données du graphique publié en 2022 s’arrêtent à 2017.

On ne peut pas croire qu’il s’agirait d’une simple erreur de l’AFP car la source officielle du graphique était rappelée en rouge. L’Agence France-Presse pouvait par conséquent facilement le vérifier.

Barrer d’une croix rouge et qualifier de faux un graphique officiel du gouvernement australien témoigne de sa volonté forcenée d’ignorer les faits qui dérangent.

Plutôt que de rapporter des faits avérés et chiffrés, l'AFP Factuel donne la parole à des experts qui se trompent ou bien mentent.

Ainsi M. Prétet prétend sans aucune vérification (mensonge n°4 !) : “Cette augmentation, si elle existene touche sûrement pas les femmes vaccinées, ce sont des femmes qui sont plus âgées, autour de 45 ans”.

Malheureusement pour lui, cette augmentation constitue un fait avéré et les chiffres rapportés en 2022 par l’Australian Institute of Health and Welfare prouvent que contrairement à ce qu’il pense, chez les 20-39 ans (le groupe le plus vacciné), le nombre annuel de nouveaux cancers de l’utérus a augmenté de plus de 50%, passant de 195 en 2001 (cinq ans avant la vaccination) à 331 en 2021 (après 15 ans de vaccination).

L'AFP Factuel utilise comme témoin de prétendus “experts” qui n’étudient, ne vérifient ni ne citent aucun chiffre officiel, mais récitent seulement leur crédo (celui des laboratoires pharmaceutiques, du gouvernement et de l’Institut Pasteur). Ainsi, l’AFP ment en se prétendant « factuelle » !

3) EN SUÈDE, DEPUIS LA VACCINATION, LES CANCERS DU COL AUGMENTENT. Prétendre le contraire constitue un mensonge de plus (le 5ème) :

L’AFP et son expert Francesco Salvo prétendent que les chiffres cités dans ma tribune seraient “inexacts et (représenteraient) une sélection aléatoire et malveillante des données”. Mais ceux-ci ne citent aucune donnée officielle à l’appui de leur croyance.

D’ailleurs, ils reconnaissent eux-mêmes plus loin : “L’incidence des cancers augmente” en attribuant cette augmentation à “des progrès diagnostiques”, alors que les critères anatomopathologiques utilisés pour diagnostiquer le cancer invasif n’ont pas évolué depuis 50 ans.

Mais revenons aux faits, rappelons les données officielles suédoises

En 2017, le Centre suédois de prévention du cancer du col de l'utérus (NKCx) a constaté une augmentation très significative (p < 0,03) de l'incidence du cancer du col de l'utérus passée de 9,7/100 000 en 2006-2009 (date d’introduction de la vaccination) à 11,5/100 000 en 2014-2015.

En avril 2018, un article de l'Indian Journal of Medical Ethics (IJME) a soulevé l'hypothèse que l'augmentation du cancer du col de l'utérus serait liée à la vaccination, mais ce texte a été retiré ultérieurement car son auteur, craignant des représailles, avait utilisé un pseudonyme, violant ainsi la politique de transparence de l'IJME.

En 2019, l’augmentation de l'incidence du cancer du col de l'utérus a été confirmée par Lars Jørgensen lors d‘un plaidoyer tentant d’innocenter la vaccination.

En 2020, l’étude de J. Wang rappelle, de même, l’augmentation d’incidence des cancers invasifs du col dans la dernière décennie : “Parmi les femmes correctement dépistées avec des résultats normaux, il y a eu une forte augmentation de l'incidence en 2014-2015 par rapport aux années précédentes”.

En 2022, l’augmentation d’incidence est confirmée et analysée par Avalon Sundqvis qui ne parvient pas à en trouver une explication satisfaisante.

Au total, l’augmentation de l’incidence des cancers du col depuis la vaccination en Suède est constatée, confirmée et commentée par tous les articles scientifiques publiés depuis plus de dix ans. Comment l’auteur de cet article publié par l’AFP peut-il l’ignorer ?

La présidente de MSD France, pourtant censée s’intéresser aux chiffres officiels du cancer du col, Clarisse Lhoste, mérite la palme de l’ignorance (ou de la désinformation ?). Elle a osé présenter la Suède, comme un“pays en passe d’éliminer les cancers liés au HPV grâce à la vaccination et au dépistage”.

Ceci est le 6ème mensonge ! Et il est relayé complaisamment par l’AFP. Il s’agit d’un exemple caricatural de négation d’une réalité qui dérange, et/ou d’une propagande réfléchie qui paraît appliquer les conseils les plus manipulatoires en la matière : un mensonge répété mille fois se transforme-t-il en réalité ?

L’AFP ment par omission (7ème mensonge !) en ne rappelant pas l’augmentation de l’incidence des cancers en Grande-Bretagne chez les femmes les plus vaccinées

En Grande-Bretagne, on observe, depuis les campagnes de vaccination, la même évolution paradoxale qu’en Australie et en Suède associant l’absence de diminution globale d’incidence sur l’ensemble de la population, à une augmentation d’incidence chez les femmes âgées de 25 à 34 ans (groupe le plus vacciné) comme le rapporte cette capture d’écran de la figure publiée sur le site officiel Cancer research UK :

 

 

 

Mais bizarrement, l’AFP et ses “experts” feignent d’ignorer cette augmentation d’incidence observée dans le groupe de femmes anglaises les plus vaccinées.

L’AFP ment encore (8ème mensonge !) par omission en ne rappelant pas que la France, peu vaccinée, souffre moins du cancer invasif que les pays très vaccinés.

En France, en 2018, l’incidence standardisée monde était de 6,1 /100 000. Depuis, elle est passée en dessous de 6 / 100 000 (seuil définissant les maladies rares, selon l’OMS) alors qu’elle atteint des taux supérieurs dans tous les pays apôtres de la vaccination : 7,1 en Australie, 9 en Grande-Bretagne, 13 en Suède et 13,5 en Norvège. Et ce sont ces pays qu’on nous donne en exemple !

L’AFP ment encore en prétendant que le Gardasil est sans risques (9ème et 10ème mensonges !)

Elle ne fait que citer les chiffres d’agences gouvernementales qui refusent d’enregistrer les complications post vaccinales et nient systématiquement tout lien de causalité entre complication et vaccin. En détails :

- 9ème mensonge : l’Agence France-Presse fait semblant d’ignorer la mise en garde de l’avis de la Commission de la transparence de septembre 2017 confirmant l’existence de risques neurologiques : “un surrisque de syndrome de Guillain-Barré d’environ 1 à 2 cas pour 100 000 jeunes femmes vaccinées avec GARDASIL ou CERVARIX a été observé dans une étude épidémiologique réalisée par l’ANSM et la CNAMTS.”

- 10ème mensonge : elle cache les nombreuses manifestations de familles qui ont fait vacciner leurs enfants et se plaignent des complications survenus depuis les injections.

 

 

 

On ne peut pas traiter ces manifestants d’antivax puisqu’ils ont fait vacciner leurs enfants alors que ce n’était pas obligatoire... Ils ne dénoncent d’ailleurs pas la vaccination en général, mais seulement la vaccination anti-HPV.

Aux États-Unis, en août 2022, une commission judiciaire a rendu une ordonnance validant plus de 31 actions en justice intentées contre Merck pour des complications graves survenues après injection de son vaccin anti-HPV Gardasil. Mais l’AFP ne dit mot des procédures en cours. Comment peut-elle les ignorer ?

L’AFP fait-elle encore du journalisme ?

La charte mondiale du journalisme précise clairement :

  1. Respecter les faits et le droit que le public a de les connaître constitue le devoir primordial d'un journaliste.
  2.  Conformément à ce devoir, le/la journaliste défendra, en tout temps, les principes de liberté dans la collecte et la publication honnête des informations, ainsi que le droit à un commentaire et à une critique équitables. Il/elle veillera à distinguer clairement l'information du commentaire et de la critique.
  3.  Le/la journaliste ne rapportera que des faits dont il/elle connaît l'origine, ne supprimera pas d’informations essentielles et ne falsifiera pas de documents. Il/elle sera prudent dans l'utilisation des propos et documents publiés sur les médias sociaux.

Plus de dix mensonges en un seul article. Aucune enquête objective. Aucun fait avéré. Aucun chiffre officiel rapporté. La parole donnée à de prétendus experts qui récitent leur crédo publicitaire mensonger sans modération. Voilà le travail accompli par AFP factuel. Il paraît légitime de se demander si cette agence fait encore du journalisme.

31 décembre 2022

Voeu

Comme chaque année ma carte de Voeu fort singulière.

 

cartedevoeu

27 décembre 2022

Lectures de Noël

Suggestions de lectures de Noël :

Capture d’écran 2021-03-10 à 15

 

L'année où le neige était noire

Le premier livre que j'ai écrit, entièrement réécrit récemment.

Arrestation arbitraire d'un marin dans un pays lointain,  la femme qu'il aime et son meilleur ami vont aller à sa recherche.

Autoédité sur KD publishing, disponible sur Amazon.

Le labyrinthe des Alchimistes 

Mon premier livre publié (éditions François Bourin 1992)

Prix du premier roman Air Inter au salon du livre de Bordeaux en 1992

Prix Littré 1993.

Le chemin de Bagdad

fresque historique médiévale,

Prix "L" de l'Aventure au salon du livre de Limoges en 1994.

Ces deux livres sont quasiment épuisés, se trouvent d'occasion sur Amazon ou sur chapitre.com.

Capture d’écran 2021-03-10 à 15

 

Mémoires d'un caducée : autobiographie à travers la médecine.

Contrecourants : essai philosophique inspiré par l'oeuvre de René Guénon.

Putain de volcan : roman maritime, description d'un itinéraire qui va du sexe à l'amour en passant par une tempête rédemptrice.

Ces trois livres sont autoédités sur KD publishing et disponibles sur Amazon

René guénon cover

 

René Guénon

Commande de mon éditeur qui a préféré me demander d'écrire cette biographie plutôt que de publier "Contrecourants" qui en est la source.

Peut être commandé chez tous les libraires ou sur le site de l'éditeur : lestemps.fr

 

Publicité
Publicité
24 décembre 2022

Désolé les petits nenfants

Père-Noël

14 décembre 2022

La corruption au plus haut niveau




10 décembre 2022

La coupe de la honte

Capture d’écran 2022-12-10 à 17

5 décembre 2022

Charlotte d'Ornellas : politique et mensonge


VALMONDE ET CIE - COMPAGNIE FRANCAISE DE JOURNAUX

Politique et mensonges

Ils avaient encore une fois assuré que ça n’arriverait pas… et c’est finalement une circulaire envoyée par notre premier ministre Elisabeth Borne à tous les préfets de France qui a permis aux Français de connaître la vérité : oui, il existe bien un risque de coupures d’électricité cet hiver. En français nouveau, il faut les appeler des « délestages tournants » mais le résultat est le même : 60% de la population de métropole pourraient subir des coupures de deux heures au plein cœur de l’hiver. Plus d’école le matin, plus de train, pas de téléphone… La fin de l’abondance, dirait Emmanuel Macron.

On pourrait traquer tous ceux qui ont affaibli notre filière nucléaire depuis des années, s’agacer du systématique manque d’anticipation de ces gouvernement successifs, s’énerver sur les conséquences des sanctions décidées contre la Russie au détriment – non étudié – des Français, mais il existe un autre aspect des choses sur lequel il convient de s’arrêter. Celui du mensonge comme arme politique permanente.

Pour parer une impuissance politique toujours plus abyssale, les responsables politique ont trouvé l’idée de la transparence pour occuper les Français. Ils ne peuvent plus rien faire, chaque crise est une fatalité, chaque conséquence est de la faute d’un autre, chaque décision est rendue impossible par tel ou tel traité, chaque ambition est douchée par le risque pénal mais au moins, on sait tout du prix de la maison secondaire. Ils se permettent de trahir toutes leurs promesses, promettent l’infaisable, flattent les désirs légitimes en période de campagne pour immédiatement les oublier mais au moins, les ministres démissionnent quand leur déclaration d’intérêts n’est pas conforme à la réalité de leur patrimoine. Qu’une honnêteté minimum soit exigée de responsables politiques est une bonne chose, mais cela n’entraîne pas nécessairement l’efficacité politique. On a pourtant tenté de remplacer l’une par l’autre pour calmer les ardeurs révolutionnaires populaires.
La transparence, d’accord, mais sur le terrain matériel. Du côté des engagements, des promesses, des constats, des analyses politiques, le mensonge n’est traqué par personne.
Le gouvernement parle, se cache derrière des professionnels déclarés compétents, refuse le questionnement, se contredit, refuse encore le mea culpa, finit par changer de version mais tout le monde doit continuer à croire religieusement la parole officielle relayée assez benoîtement par des journalistes mués en traqueurs de complotisme.

Résultat, il ne devait pas y avoir de coupures d’électricité, point barre. Et désormais, c’est un risque. Circulez… Le constat pourrait être fait sur le masque, le sentiment d’insécurité, la transmission du virus malgré le covid, le lien entre immigration et délinquance, la PMA à la suite du mariage pour tous, l’augmentation des impôts...
L’ère de la transparence aura accouché d’un mensonge permanent, accepté et relayé. Le mensonge existe par omission, par obstruction, par déni, par peur, par perversion, par arguments d’autorité, par novlangue, par diabolisation mais qu’importe, on connaît le prix de la piscine de Brégançon.

Et pourtant, l’époque s’inquiète outrageusement de protéger la vérité, paradoxalement. Ou ce qu’il convient d’appeler la vérité dans un monde perclus de mensonges en tous genres. Et c’est bien là le problème qui dépasse de loin tel ou tel « délestage », tel ou tel rebondissement particulier.

Parce que les mêmes qui confondent allègrement vérité et mensonge sont les mêmes qui rêvent de lois pour trier le vrai du faux, désigner les relais officiels de la vérité et faire taire les autres.

Officiellement, l’ambition est de lutter contre le « complotisme ». Mais qu’est-ce qu’un « complotiste » ? Il existe évidemment des cerveaux malades de liens abusifs et de déductions fantasques. Mais la grande cohorte des récents accusés sont surtout des intelligences pleines de questions auxquelles personne ne veut répondre, des âmes inquiètes des contradictions permanentes des autorités, des esprits éveillés au fossé qui existe trop souvent entre ce qu’ils voient et ce qu’ils ont le droit de voir.
Le complotiste, aujourd’hui, est bien souvent celui qui ne se permet plus de faire confiance aveuglément à force d’avoir été trompé. Le meilleur moyen de créer des vocations, c’est de mentir éhontément sans jamais se corriger. Le cercle est particulièrement vicieux.
Charlotte d'Ornellas
Journaliste à Valeurs actuelles
 
19 novembre 2022

L'affaire Obono

Capture d’écran 2022-11-19 à 22

 
 
 
Ami lecteur, permettez-moi de vous faire goûter un instant l’enfer qu’est l’affaire Obono.

Tout a commencé un jour d’août 2020. Retour de vacances, fin de confinement. Douceur de l’été, lecture d’une excellente fiction de notre série plongeant la députée insoumise dans l’horreur de l’esclavage intra-africain au XVIIIème siècle. L’idée ? Dans le contexte des insurrections menées par le clan Traoré après l’affaire George Floyd, mettre la députée Obono (présente dans les manifestations interdites protestant contre le prétendu racisme systémique entretenu par les institutions françaises) face aux contradictions de son discours, et montrer que les africains ont été davantage martyrisés par les arabes que par l’Occident au cours de l’histoire.

Maladroit ? Salutaire, plutôt. A l’époque, le discours indigéniste est si puissant que le ministre de l’Intérieur, l’irremplaçable - mais facilement remplacé - Christophe Castaner envisage de s’agenouiller dans la cour de l’hôtel de la place Beauvau, en gage d’extrême docilité adressé aux séides de la famille Traoré.

Je vous passe le récit complet de cette affaire, ainsi résumée: tollé sur les réseaux sociaux, tollé médiatique, condamnation unanime de la classe politique à l’exception des rares élus ayant pu lire le texte incriminé, coups de fil larmoyant du président de la République à la députée prétendument outragée, tweet compassionnel du Premier ministre de l’époque, désormais chargé de gérer les retards des métros - mieux vaut utiliser les gens à leur bonne place.

Oukase généralisé, chasse à l’homme, ou plutôt chasse au journal qui dérange, gardes du corps, guérilla judiciaire. Nous nous retrouvons donc un beau matin de l’été 2021 au palais de justice de la porte de Clichy, attendus par une cohorte d’ « insoumis », pour écouter treize heures de réquisitoire contre votre journal. Il faut savoir que l’enceinte d’un tribunal protège ceux qui y profèrent des horreurs, qui ne peuvent être tenus pour responsables de leurs injures. On y entend les explications confuses d’un Lilian Thuram peu habitué à être confronté à son racialisme, les saillies infectes des avocats des parties civiles, leurs allusions gênantes, leur manière de compter les noirs et les blancs dans la salle, leur obsession pour la race, la couleur de peau, etc.

Bis repetita en septembre dernier, devant la cour d’appel. Entre temps, votre journal a écopé d’une condamnation qu’il n’entend pas laisser passer, et défend à nouveau son honneur au tribunal. Tout y passe : le texte de la fiction, le dessin prétendument raciste (en réalité, il s’agit d’une photo, ce qui gênera un des témoins cité contre nous). Mais surtout : Valeurs actuelles. Leurs interrogations trahissent une obsession réelle contre votre journal. Ils passent au peigne nos articles, nos couvertures, questionnent nos idées, traquent nos arrières pensées, croient nous débusquer…

Les choses seraient infiniment plus simples s’ils nous lisaient, nous écoutaient, tentaient de nous comprendre. Mais tout ce jeu de dupes ne ressemble qu’à une énième instrumentalisation de la justice à des fins politiciennes servant, in fine, la propagande indigéniste de la France insoumise.

Sauf que, cette fois, ça n’a pas aussi bien marché que prévu. Le verdict est tombé hier, le 17 novembre. Sachez pour comprendre la claque que cela représente pour eux qu’il est rarissime qu’un directeur de journal soit trainé au tribunal avec l’auteur de l’article incriminé et le directeur de la publication. N’étant ni l’un ni l’autre à l’époque des « faits », ma modeste personne n’aurait jamais dû siéger sur les bancs de la XVIIème chambre ni de la cour d’appel, mais en me visant ainsi, les parties civiles avouaient leur volonté de liquider un journal plutôt que d’éventuellement faire condamner un simple article. Nous sommes donc condamnés en appel. A quoi ? A rien. 1000 euros avec sursis. Condamnés pour le principe, comme si le jugement était une relaxe qui ne s’assume pas. Mais le pire, c’est que ma petite personne est relaxée. Pour un motif purement juridique, parce que la justice française a estimé que le cas de Valeurs ne justifiait pas de créer un précédent qui permettrait que des quidams embarquent dans les prétoires tous les directeurs de journaux que compte notre beau pays.

C’est donc une défaite pour eux, mais pas encore une victoire pour nous. Valeurs se pourvoit évidemment en cassation, et défendra son honneur jusqu’au bout, car nous comptons bien faire triompher la vérité. Nous serons aux côtés de Laurent Dandrieu pour faire taire définitivement l'idée qu'une quelconque arrière pensée raciste ait pu se nicher dans son texte. Ils pensaient nous faire taire. Ils ont décuplé nos forces. Grâce à vous, grâce à votre soutien, nous sommes toujours là. Nous serons toujours là pour défendre vos idées. Nous ne céderons jamais. Vous êtes des milliers à avoir rejoint le mouvement #JesuisLapourVA et à nous renforcer par votre abonnement. Continuez ainsi, et convainquez vos proches, ce n’est qu’ainsi que nous gagnerons vraiment. Merci à vous, et à très vite pour d’autres victoires.
 
 
Geoffroy Lejeune
Directeur de la rédaction de Valeurs actuelles
 
 
9 novembre 2022

Déserts médicaux : pourquoi?




7 novembre 2022

L’insupportable étouffoir

 

 

 

 

Ce qui vient de se passer à l'Assemblée nationale est proprement scandaleux.

On a infligé une punition jamais vue depuis 1958 à un député de la république qui n'avait fait que son devoir : s'exprimer sur des migrants clandestins en les invitant - ce que devrait faire tout homme politique responsable - à retourner chez eux.

Derrière cette opération scandaleuse, le message est clair : partout, y compris à l'Assemblée, le pouvoir veut faire taire les patriotes. 

Alors que se prépare une loi sur l'immigration qui va consacrer la régularisation de milliers de clandestins pour de fausses raisons économiques, alors qu'on s'apprête à offrir des emplois à ces clandestins qu'on régularisera, pendant que 6 millions de Français sont au chômage, l'exécutif NE VEUT PAS que nous puissions raconter la vérité aux Français. 

4 novembre 2022

Qu'il retourne en Afrique!

Sur Valeurs actuelles :

 

L’ACTU DU JOUR
La grande farce de l’affaire Fournas

La politique est-elle toujours un art noble ? Les dissensions de ces dernières heures à l’Assemblée nationale légitiment cette question. La chambre basse ne résonne plus des joutes oratoires d’antan sur le destin de la France. Désormais, l’histoire parlementaire du moment se cantonne aux procès idéologiques et aux blagues de mauvais goût. Tout est parti d’un commentaire lancé sur le ton de la plaisanterie. Le député du Rassemblement national Grégoire de Fournas réagit avec légèreté à l’intervention de son collègue insoumis, Carlos Martens Bilongo, sur le sauvetage en mer des migrants : « Qu’il(s) retourne(nt) en Afrique. » Silence dans l’Hémicycle. Les caméras de télévision s’arrêtent sur le visage hilare de l’élu frontiste. Du côté des insoumis, les députés crient au scandale. Une indignation de façade ? Le procès en racisme est rapidement engagé contre Grégoire de Fournas. Celui-ci n’échappera pas à l’inquisition médiatique et politique. Malgré les soutiens de ses collègues, les digues idéologiques contre “l’extrême droite” sont élevées. Chacun surenchérit sur cette affaire. La Nupes demande des poursuites judiciaires et a organisé un rassemblement ce 4 novembre devant l’Assemblée nationale pour protester contre « la démocratisation du racisme ». Ces mêmes insoumis n’hésitent pourtant pas à cibler Valeurs actuelles et nous mettre au ban dudit rassemblement. Côté LR, les tweets d’indignation sont de mise, sur fond de récupération politique. L’acmé de cette mascarade : la réaction surréaliste du président de la République, qui s’est dit « heurté » par ces « mots intolérables ». Il doit avoir la mémoire bien courte. Lui aussi s’était livré en 2017 à une blague douteuse lors d’un déplacement à Mayotte : « Le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du Comorien, c'est différent. » Si la politique est bel et bien devenue un cirque, ses représentants sont de piètres clowns.

4 novembre 2022

USA vs Russie en Ukraine

Ceci est le meilleur commentaire possible sur le conflit américano-russe dont le prétexte et le théatre sont l'Ukraine :


Par Ron Unz − Le 24 octobre 2022 − Source Unz Review

Tout au long de cette année, je me suis beaucoup intéressé à notre conflit contre la Russie en Ukraine, et j’ai également commencé par ailleurs à suivre les déclarations publiques formulées par le professeur Jeffrey Sachs, de l’Université de Columbia, mais jusqu’à la semaine dernière, j’avais manqué son interview de la fin du mois d’août sur ce sujet précis. Bien que son apparition dans l’émission Democracy Now! d’Amy Goodman ait accumulé plus de deux millions de vues, j’étais passé à côté.

Je recommande fortement d’écouter ses remarques, ainsi que ses présentations du même ordre début octobre sur the Grayzone et dans la nouvelle émission de Tulsi Gabbard.

Sachs a occupé durant des dizaines d’années de hauts postes au gouvernement, dont le rôle important et controversé en Russie a commencé au début des années 1990, si bien que ses idées sur l’impasse où nous nous trouvons sont à prendre au sérieux. Et elles sont frappantes.

D’après lui, les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN sont actuellement en guerre avec une Russie dotée de l’arme nucléaire, à la frontière de celle-ci. Bien qu’à ce stade, les combats au sol aient été laissés à nos mandataires ukrainiens, nous livrons tous les autres éléments militaires — armes, munitions, financements, entraînements, renseignements et coordination — et nous apportons également notre contribution avec certains combattants. Au cours de notre longue Guerre Froide contre les Soviétiques, un tel scénario aurait été considéré comme le pire des cauchemars, mais il s’agit désormais de l’objectif délibéré du gouvernement étasunien. L’interview de Tulsi Gabbard porte le titre tout à fait approprié « Russie, Ukraine, et prévention d’un holocauste nucléaire ».

Sachs est né en 1954, et il était enfant au moment de la période terrifiante de la crise des missiles de Cuba, et cette instance d’acrobatie politique domine évidemment ses pensées lorsqu’il considère la confrontation qui est la nôtre contre la Russie. Il rappelle que la destruction du monde n’a été évitée que d’un cheveu en 1962, uniquement grâce à la prudence du président John F. Kennedy. Ces sentiments sont extrêmement différents de ceux qui animent l’administration Biden actuelle, dominée par les néo-conservateurs, qui semble prête à escalader le conflit et a passé récemment plusieurs jours à discuter tranquillement de l’utilisation d’armes nucléaires contre notre adversaire russe.

Bien comprendre le passé permet d’évaluer les circonstances actuelles. Mais hormis le risque de guerre nucléaire, je pense que la situation contemporaine est totalement différente de celle à laquelle on était confronté au cours de la présidence de Kennedy. En 1962, nous avons failli entrer en guerre contre les Soviétiques, en un conflit qu’aucun des deux camps n’avait cherché à provoquer, et notre président était parvenu à nous sortir du pétrin. Mais dans la confrontation présente, nous avons passé volontairement des années à provoquer la Russie à dessein, en évitant toutes les tentatives visant à atteindre une résolution diplomatique du conflit, et en torpillant les pourparlers de paix russo-ukrainienslorsqu’ils ont commencé au mois de mars 2022. La guerre contemporaine contre la Russie n’est pas une erreur : c’est presque complètement le résultat d’une politique étasunienne intentionnelle.

Au lieu de désigner la crise de 1962 comme un modèle à suivre, de nombreux soutiens de notre stratégie actuelle en Ukraine affirment que l’analogie à faire est celle de la seconde guerre mondiale, lancée contre l’agression gratuite menée par l’Allemagne de Hitler. Bien que Sachs, John Mearsheimer, et d’autres personnalités notables aient démontré que les faits historiques sont différents, presque tous les médias dominants étasuniens décrivent l’invasion russe de l’Ukraine comme « totalement non-provoquée », et la comparent souvent avec l’attaque allemande contre la Pologne qui avait provoqué la seconde guerre mondiale. Quelques semaines après le début de la guerre, j’ai publié un long article affirmant que cette dernière analogie était de fait bien plus appropriée que l’on ne pouvait le penser, mais pas de la manière dont ceux qui la soutiennent la considèrent.

American Pravda: Putin as Hitler?
Ron Unz — The Unz Review — 7 mars 2022 • 7900 Mots

Au début de mon analyse, j’avais souligné un point d’importance :

Nous devrions reconnaître qu’à de nombreux égards, le narratif historique habituel de la seconde guerre mondiale ne constitue guère qu’une version figée dans le béton de la propagande médiatique diffusée à l’époque. Si la Russie était vaincue et détruite à l’issue du conflit en cours, nous pouvons être certains que les livres d’histoire à venir dépeindraient Poutine comme le diable, et diaboliseraient l’ensemble des décision qu’il a prises.

J’expliquai :

Comme beaucoup d’entre nous le savent, la seconde guerre mondiale a commencé lorsque l’Allemagne a attaqué la Pologne en 1939 à cause de Dantzig, une ville frontalière presque entièrement peuplée d’Allemands mais contrôlée par les Polonais.

Mais peu de gens savent qu’en réalité, Hitler avait mené des efforts considérables pour éviter la guerre et régler ce différend ; il avait passé de nombreux mois en négociations stériles et avait proposé des conditions extrêmement raisonnables [à la Pologne, NdT]. De fait, le dictateur allemand avait produit de nombreuses concessions, qu’aucun de ces prédécesseurs de la république démocratique de Weimar n’avait été prêt à envisager, mais ces concessions avaient été rejetées, et les provocations n’avaient fait que croître, jusqu’à ce que la guerre contre la Pologne apparût comme la seule option restante. Et exactement comme dans le cas de l’Ukraine, des éléments politiques d’influence en Occident avaient presque certainement essayé de provoquer la guerre, en utilisant Dantzig comme étincelle pour déclencher le conflit, ce qui ressemble fortement à la manière dont le Donbass a pu être utilisé pour forcer la main de Poutine.

Le professeur Sachs a raison d’indiquer que notre propre gouvernement a fait tout ce qu’il pouvait pour pousser les Russes à envahir l’Ukraine, mais au fil des dernières années, mon enquête soignée sur l’éclatement de la seconde guerre mondiale m’a amené à une conclusion très similaire. Si nous examinons les sources contemporaines les plus fiables, nous découvrons facilement que l’administration Roosevelt avait joué un rôle central pour déclencher la guerre, ainsi que les raisons pour lesquelles elle avait agi de la sorte.

Au cours des années 1930, John T. Flynn était l’un des journalistes progressistes les plus influents, et bien qu’au départ il fût un ardent soutien de Roosevelt et de son New Deal il s’est peu à peu transformé en critique acerbe, et a conclu que les divers motifs gouvernementaux de FDR avaient échoué à raviver l’économie étasunienne. Puis, en 1937, un nouvel effondrement économique avait ramené les mêmes taux de chômage que ceux au moment où le président avait pris ses fonctions, ce qui confirme le verdict sévère de Flynn. Comme je l’ai écrit l’an dernier :

De fait, avant la fin de l’année 1937, FDR s’était orienté vers une politique étrangère agressive visant à impliquer le pays dans une guerre majeure à l’étranger, surtout parce qu’il pensait que c’était la seule voie pour sortir de sa situation économique et politique désespérée, un stratagème connu par les dirigeants nationaux au cours de l’histoire. Dans son éditorial du 5 janvier 1938 paru dans New Republic, il avait alerté ses lecteurs décontenancés de la perspective sinistre d’une vaste construction militaire et d’une guerre à l’horizon, après qu’un haut-conseiller de Roosevelt s’était vanté auprès de lui en privé qu’un grand assaut de « Keynesianisme militaire » et une guerre majeure allaient purger les problèmes économiques apparemment insurmontables du pays. À l’époque, une guerre contre le Japon, possiblement pour défendre des intérêts en Amérique latine, semblait l’objectif escompté, mais les événements en développement en Europe avaient rapidement persuadé FDR que fomenter une guerre générale contre l’Allemagne était la meilleure trajectoire à suivre. Des mémoires et d’autres documents historiques retrouvés par des chercheurs semblent soutenir dans l’ensemble les accusations lancées par Flynn, et indiquent que Roosevelt avait ordonné à ses diplomates d’exercer d’énormes pressions sur les gouvernements britannique et polonais, pour éviter tout règlement négocié avec l’Allemagne, ce qui avait amené à l’éclatement de la seconde guerre mondiale en 1939.

Le dernier point est important, car l’opinion confidentielle de ceux qui sont les plus proches des événements historiques d’importance doit se voir accordée une valeur probante considérable. Dans un article récent, John Wear a rassemblé les nombreuses évaluations contemporaines qui impliquent FDR comme figure centrale dans l’orchestration de la guerre mondiale, par ses pressions constantes sur les dirigeants politiques britanniques, une politique au sujet de laquelle il avait même convenu en privé qu’elle pourrait conduire à sa destitution si elle était révélée au public. Parmi les témoignages, nous avons les déclarations des ambassadeurs polonais et britannique à Washington et de l’ambassadeur des États-Unis à Londres, qui avaient également fait passer cette opinion concordante jusqu’au premier ministre Chamberlain en personne. De fait, les Allemands s’étaient saisis en 1939 de documents diplomatiques polonais secrets, qui avaient déjà révélé une bonne partie de ces informations, et William Henry Chamberlin avait confirmé leur authenticité dans son livre paru en 1950. Mais comme les médias dominants n’ont jamais fait paraître la moindre de ces informations, ces faits restent à ce jour peu connus.

En 2018 et 2019, j’avais discuté des origines de la seconde guerre mondiale et de notre entrée dans ce conflit, avec deux longs articles :

American Pravda: Notre Grande Purge des années 1940
Ron Unz • The Unz Review • 11 juin 2018 • 5500 Mots

American Pravda: Comprendre la seconde guerre mondiale
Ron Unz • The Unz Review • 23 septembre 2019 • 20500 Mots

Une fois la guerre commencée, le gouvernement de FDR essaya de s’y rallier au côté des Alliés, mais en fut empêché par l’écrasante opposition de l’opinion publique.

Alarmé par une crainte croissante que les États-Unis puissent se retrouver impliqués dans une nouvelle guerre mondiale sans que l’électeur y ait souscrit, un groupe d’étudiants en droit de l’Université de Yale lança une organisation politique anti-interventioniste sous le nom de « The America First Committee », qui compta bientôt 800 000 membres, ce qui en fit la plus grande organisation politique issue du terrain de toute notre histoire nationale. De nombreuses personnalités éminentes la ralliaient ou la soutenaient, avec le président de Sears, Roebuck à sa tête, et on trouvait parmi ses jeunes membres de futurs présidents tels que John F. Kennedy et Gerald Ford ainsi que d’autres notables comme Gore Vidal, Potter Stewart et Sargent Schriver. Flynn tint lieu de président du chapitre de New York, et le porte-parole le plus connu de l’organisation fut le célèbre aviateur Charles Lindbergh, qui fut sans doute le plus grand héros national des États-Unis des décennies durant.

Jusqu’en 1941, d’immenses foules se rassemblaient dans tout le pays pour écouter Lindbergh et les autres dirigeants, avec des millions d’autres personnes écoutant les retransmissions radiophoniques des événements. Mahl montre que les agents britanniques et leurs soutiens étasuniens continuèrent pendant ce temps leurs opérations clandestines pour contrer cette tentative, en organisant des groupes politiques soutenant une implication militaire étasunienne, et employant des moyens plus ou moins honnêtes pour neutraliser leurs opposants politiques. Des personnalités et organisations juives semblent avoir joué un rôle tout à fait disproportionné dans cette tentative.

Dans le même temps, l’administration Roosevelt faisait escalader sa guerre non-déclarée contre les sous-marins et autres forces d’Allemagne en Atlantique, essayant sans succès de provoquer un incident pouvant faire entrer le pays en guerre. FDR promut également les inventions de propagande les plus bizarres et les plus ridicules, visant à terrifier les Étasuniens naïfs, en affirmant par exemple détenir la preuve que les Allemands — qui ne disposaient pas d’une marine très conséquente et étaient complètement bloqués par la Manche — avaient formulé des projets concrets de traverser les deux mille miles nautiques de l’Océan Atlantique et de s’emparer de l’Amérique latine. Des agents britanniques apportèrent certaines des fausses preuves qu’il cita pour étayer ces propos ridicules.

Ces faits, qui sont désormais tout à fait établis par des décennies de travail universitaire, apportent le contexte nécessaire au célèbre discours controversé de Lindbergh au cours d’un rassemblement d’America Firstau mois de septembre 1941. Au cours de cet événement, il dénonça trois groupes en particulier, qui « faisaient pression sur notre pays vers la guerre[:] les Britanniques, les Juifs et l’Administration Roosevelt, » ce qui déclencha un énorme orage d’attaques médiatiques et de dénonciations, jusque des accusations généralisées d’antisémitisme et de sympathies nazies. Au vu des réalités de la situation politique, l’affirmation de Lindbergh constitua une parfaite illustration du célèbre trait d’esprit de Michael Kinsley qui veut qu’« une gaffe se produit lorsqu’un homme politique dit la vérité — une vérité évidente qu’il n’est pas supposé aborder. » Mais comme conséquence, la réputation jadis héroïque de Lindbergh subit des dégâts énormes et permanents, avec la campagne de diffamation qui résonna durant les trente années de vie qui lui restaient, et même bien au-delà. Bien qu’il ne fut pas totalement soustrait à la vie publique, sa stature ne fut positivement plus jamais la même.

À partir de 1940, FDR avait mené un grand effort politique pour impliquer directement les États-Unis dans la guerre contre l’Allemagne, mais l’opinion publique était totalement contre cette idée, avec des sondages indiquant que 80% de la population y était opposée. Tout ceci changea immédiatement lorsque les bombes japonaises furent lâchées sur Hawaï, et voici que subitement le pays se retrouve en guerre.

Au vu de ces faits, les soupçons se firent sur l’idée que Roosevelt avait volontairement provoqué l’attaque par ses décisions présidentielles de geler les actifs japonais, de pratiquer un embargo sur toutes les livraisons de produits pétroliers vitaux, et de rejeter les demandes répétées des dirigeants de Tokyo pour entrer en négociations. Dans l’ouvrage de 1953 produit par Barnes [cet ouvrage a été traduit et est mis à disposition gratuitement par l’équipe du Saker francophone, NdT], l’historien diplomatique Charles Tansill a résumé sa thèse très fortement étayée selon laquelle FDR voulait utiliser une attaque japonaise comme meilleur vecteur d’« entrer en guerre par la petite porte » contre l’Allemagne, un argument qu’il avait produit l’année précédente dans un livre sous ce même titre [Ce livre a également été traduit par l’équipe du Saker francophone, à la date de publication de cet article il est en cours de relecture, NdT]. Au cours des décennies, les informations couchées dans des journaux personnels et des documents gouvernementaux semblent avoir établi de manière quasiment irréfutable cette interprétation, avec le secrétaire de la guerre Henry Stimson qui indique que le plan était de « manœuvrer [le Japon] pour l’amener à ouvrir le feu en premier »

En 1941, les États-Unis avaient pénétré tous les codes diplomatiques japonais, et lisaient librement leurs communications secrètes. Par conséquent, la croyance s’était répandue, en dépit du fait qu’elle était contestée, que le président était tout à fait au courant de l’attaque japonaise planifiée contre notre flotte, et choisit tout à fait délibérément de ne pas en avertir les commandants locaux, pour s’assurer que les fortes pertes allaient produire une nation vengeresse unie pour la guerre. Tansill et un ancien chercheur en chef ayant œuvré pour le comité d’enquête du Congrès a soutenu cette thèse dans le même ouvrage de 1953 de Barnes, et l’année suivante, un ancien amiral des États-Unis a publié The Final Secret of Pearl Harbor, apportant des arguments similaires mais plus détaillés. Cet ouvrage comprend également une introduction rédigée par l’un des plus hauts gradés de la marine des États-Unis lors du second conflit mondial, qui soutenait pleinement la théorie controversée.

En 2000, le journaliste Robert M. Stinnett a publié pléthore d’éléments additionnels soutenant cette thèse, sur la base de son travail de recherche mené huit années durant sur des archives, et qui est discuté dans un article récent. Un point notable marqué par Stinnett est que si Washington avait averti les commandants de Pearl Harbor, les préparations défensives qu’ils auraient menées auraient été remarquées par les espions japonais sur place, qui en auraient informé la force d’attaque en approche ; et sans l’élément de surprise, l’attaque aurait sans doute été annulée, ce qui aurait empêché les projets de guerre entretenus de longue date par FDR. Bien que divers détails puissent faire l’objet de débats, je trouve les éléments étayant la thèse d’un Roosevelt au courant à l’avance de l’attaque tout à fait probants.

Cette reconstruction historique est fortement soutenue par de nombreux détails additionnels. Au cours de cette période, le professeur Revilo P. Oliver occupait une position élevée dans les Renseignements Militaires, et en publiant ses mémoires quatre décennies plus tard, il a affirmé que FDR avait volontairement dupé les Japonais pour les amener à attaquer Pearl Harbor. Sachant que le Japon avait brisés les codes diplomatiques du Portugal, FDR avait informé l’ambassadeur de ce pays de ses projets d’attendre jusqu’à ce que les Japonais se soient fortement étendus, puis d’ordonner à la Flotte du Pacifique de lancer une attaque dévastatrice contre leurs îles d’origine. Selon Oliver, les câbles japonais qui suivirent ont révélé que les Japonais s’étaient laissés convaincre que FDR avait pour projet de les attaquer par surprise.

De fait, quelques mois à peine avant Pearl Harbor, Argosy Weekly, l’un des magazines les plus populaires des États-Unis, avait fait paraître une couverture décrivant très exactement une attaque surprise de ce genre sur Tokyo en représailles à un incident naval, mettant en scène les puissants bombardiers de la Flotte Pacifique infligeant d’importants dégâts à la capitale japonaise restée sans préparation. Je me demande si l’Administration Roosevelt est intervenu pour faire publier ce récit.

Dès le mois de mai 1940, FDR avait ordonné que la Flotte du Pacifique fût déplacée de son port d’attache de San Diego à Pearl Harbor à Hawaï, une décision à laquelle s’était fermement opposé James Richardson, l’amiral de cette flotte, qui jugeait l’option comme trop provocatrice et dangereuse. Il fut démit de ces fonctions pour ce refus. Qui plus est :

Il se produisit également un très étrange incident domestique juste après l’attaque contre Pearl Harbor, un incident qui semble n’avoir fait l’objet que de fort peu d’attention. À cette période, les films étaient le média populaire le plus puissant, et bien que la population fût constituée à 97 % de non-Juifs, un seul studio majeur était détenu par des non-Juifs ; peut-être était-ce par hasard que Walt Disney était le seul personnage privilégié de Hollywood fermement attaché au camp anti-guerre. Et le lendemain de l’attaque surprise japonaise, des centaines de soldats étasuniens prirent le contrôle des studios de Disney, supposément pour aider à défendre la Californie contre les soldats japonais situés à des milliers de kilomètres de là, et l’occupation militaire se poursuivit au cours des huit mois qui suivirent. Imaginez ce que des esprits soupçonneux auraient pensé si le 12 septembre 2001, le président Bush avait subitement ordonné à son armée d’occuper les bureaux de la chaîne CBS, en affirmant que cela était nécessaire pour protéger la ville de New York de nouvelles attaques islamistes.

L’attaque contre Pearl Harbor se produisit un dimanche, et à moins que FDR et ses principaux conseillers fussent pleinement informés de l’attaque japonaise en approche, ils auraient certainement dû se montrer très préoccupés des conséquences du désastre. Il apparaît comme hautement improbable que l’armée étasunienne fût prête à investir les studios de Disney le lundi au petit matin, juste après une véritable attaque « surprise ».

Alors que les États-Unis faisaient tout leur possible pour provoquer une guerre contre le Japon en 1941, il apparaît qu’un scénario semblable soit déroulé de nos jours avec la Chine. Comme je l’ai écrit il y a quelques mois :

Avant l’éclatement de la guerre en Ukraine, les États-Unis avaient passé des années à centrer leur hostilité principalement contre la Chine, en constituant une alliance militaire contre ce pays, en déployant des sanctions pour perturber le fonctionnement de Huawei, le champion technologique global de la Chine, et en œuvrant à faire échouer les Jeux Olympiques de Pékin, tout en s’approchant très près de la ligne rouge en soutenant l’indépendance de Taïwan. J’ai même soutenu que des éléments écrasants existent montrant que le déclenchement de l’épidémie de Covid à Wuhan a probablement constitué le résultat d’une attaque de guerre biologique par des éléments incontrôlables de l’administration Trump.

Ces actions extrêmement provocatrices menées sous Trump n’ont fait que s’accélérer une fois qu’il a quitté le bureau ovale, avec la visite officielle provocatrice de Nancy Pelosi à Taïwan il y a quelque temps. Et la semaine dernière, l’administration Biden a déclaré sa volonté de totalement perturber l’industrie, vitale pour la Chine, des micropuces domestiques, en décrétant de nouvelles régulations interdisant à tout citoyen étasunien d’œuvrer dans ce domaine, et en étendant ce décret à toutes les autres entreprises globales faisant affaire avec des fabricants chinois. Cette action sans précédent a été qualifiée d’« attaque thermonucléaire » soudaine contre une industrie chinoise vitale :

La guerre technologique de Biden devient nucléaire
Mike Whitney • The Unz Review • 17 octobre 2022 • 1900 Mots

Comme l’a souligné le professeur Sachs dans sa discussion de fin août, nous semblons œuvrer à provoquer volontairement une confrontation simultanée contre la Russie en même temps que contre la Chine, sur des sujets que ces deux pays considèrent comme vitaux pour leurs intérêts de sécurité nationale.

Il pourrait apparaître comme tout à fait irrationnel de la part des États-Unis de pousser ces deux puissances mondiales à constituer une alliance directement orientée contre nous, mais je soupçonne que nos élites politiques se sont empoisonnées elles-mêmes de par leur mauvaise lecture de l’histoire des États-Unis, et notablement de l’exemple de la seconde guerre mondiale qu’ils citent avec une telle régularité. Comme je l’ai expliqué peu de temps après l’éclatement de la guerre en Ukraine,

Depuis plus de cent ans, l’ensemble des nombreuses guerres des États-Unis ont été menées contre des adversaires totalement dépassés, des opposants ne disposant que d’une fraction des ressources humaines, industrielles et naturelles par rapport à celles contrôlées par nous et nos alliés. Cet avantage massif a souvent été compensé par de nombreuses erreurs très tôt dans l’occurrence de ces conflits. Aussi, la principale difficulté à laquelle nos dirigeants élus sont confrontés a été simplement de persuader les citoyens étasuniens souvent très réticents à soutenir une guerre, si bien que nombre d’historiens ont affirmé que des incidents tels que le naufrage du Maine et du Lusitania, ainsi que les attaques de Pearl Harbor et de la Baie du Tonkin ont été orchestrées ou manipulées précisément dans cet objectif.

Cet énorme avantage en puissance potentielle s’est également pleinement manifesté lorsque la seconde guerre mondiale a éclaté en Europe, et Schultze-Rhonof et d’autres ont souligné la manière dont les empires britannique et français, soutenus par des ressources militaires potentielles étasuniennes très fortement supérieures à celles de l’Allemagne, ont peiné face à un pays de taille moyenne plus petit que le Texas. La surprise a été que malgré un déséquilibre aussi flagrant, l’Allemagne s’est avérée victorieuse pendant plusieurs années, avait d’être finalement poussée à la défaite…

Examinons l’attitude adoptée durant le conflit en cours contre la Russie, une grave confrontation de type Guerre Froide qui pourrait fort bien se réchauffer. Malgré sa considérable force militaire et son énorme arsenal nucléaire, la Russie semble tout aussi dépassée que tout adversaire étasunien issu du passé. Si l’on compte les pays de l’OTAN et le Japon, l’alliance étasunienne dispose d’un avantage de 6 contre 1 en population et de 12 contre 1 en produit économique, les vecteurs clé du pouvoir international. Une disparité aussi colossale est implicite dans les attitudes de nos planificateurs stratégiques et de leurs porte-parole dans les médias.

Mais il s’agit d’une présentation très irréaliste de la véritable corrélation des forces… deux semaines à peine avant l’attaque de la Russie contre l’Ukraine, Poutine et le dirigeant chinois Xi Jinping ont tenu leur 39ème rencontre en personne à Pékin, et ont déclaré que leur partenariat était « sans limite ». Il est certain que la Chine soutiendra la Russie au cours de tout conflit global.

Dans le même temps, les attaques sans fin et les diabolisations menées par les États-Unis contre l’Iran durent depuis des décennies, et ont culminé avec l’assassinat il y a deux ans du premier commandant militaire du pays, Qasem Soleimani, dont le nom avait été cité comme candidat de choix pour les élections présidentielles iraniennes de 2021. Avec l’aide de notre allié israélien, nous avons également assassiné nombre de hauts-scientifiques iraniens au cours de la décennie écoulée, et en 2020, l’Iran a publiquement accusé les États-Unis d’avoir déclenché la guerre biologique du Covid contre lui, qui a infecté un grande partie de leur parlement et a tué de nombreux membres de leur élite politique. L’Iran se rangerait sans doute également du côté de la Russie.

Les États-Unis, avec leurs alliés de l’OTAN et le Japon, possèdent une considérable supériorité dans toute confrontation face à la seule Russie. Cependant, il en irait différemment contre une coalition composée de la Russie, de la Chine et de l’Iran, et je pense certes que ce second groupe pourrait l’emporter, au vu du poids considérable de sa population, de ses ressources naturelles, et de sa puissance industrielle.

Depuis la chute de l’Union soviétique en 1991, les États-Unis ont joui d’un moment unipolaire, et ont régné sur le monde de par leur statut de seule hyperpuissance. Mais cet état de fait a encouragé notre arrogance et nous a mené à mener des agressions internationales contre des cibles bien plus faibles que nous, ce qui a débouché sur la création d’un puissant bloc d’États prêts à nous faire face.

J’avais écrit ces mots deux semaines après le début de la guerre, et comme il en va pour tout conflit, certaines anticipations se sont avérées fausses.

On s’attendait à voir les Russes balayer les Ukrainiens, mais au lieu de cela ils ont été confrontés à une résistance très déterminée, ont subi de lourdes pertes, et n’ont progressé que lentement. Avec l’OTAN lui livrant généreusement de nouvelles armes avancées, l’Ukraine a pu récemment lancer et réussir des contre-attaques, ce qui a contraint le président Vladimir Poutine à appeler 300 000 réservistes.

Mais bien que les efforts militaires de la Russie n’aient fonctionné que partiellement, sur tous les autres fronts, les États-Unis et leurs alliés ont subi une suite de défaites stratégiques géopolitiques.

Au début de la guerre, de nombreux observateurs pensaient que les sanctions sans précédent imposées par les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN allaient provoquer des dégâts importants sur l’économie russe. Au lieu de cela, la Russie n’a rien souffert de grave, alors que la perte des ressources énergétiques russes bon marché a dévasté les économies européennes et a gravement endommagé la nôtre, ce qui a débouché sur les plus hauts taux d’inflation des quarante dernières années. On s’attendait à un effondrement du rouble russe, mais il est désormais plus fort que jamais.

L’Allemagne constitue le moteur industriel de l’Europe, et les sanctions imposées à la Russie ont été tellement auto-destructrices que des manifestations populaires se sont mises à demander qu’elles soient levées, et que les gazoducs Nord Stream soient rouverts. Pour empêcher toute défection possible, ces gazoducs russo-allemands ont été soudainement attaqués et détruits, presque certainement avec l’approbation et l’implication du gouvernement étasunien. Les États-Unis ne sont pas juridiquement en guerre contre la Russie ni contre l’Allemagne, et cette action a sans doute constitué la plus grande destruction en temps de paix d’une infrastructure civile dans toute l’histoire du monde, et a infligé d’énormes dégâts permanents à nos alliés européens. Notre domination absolue sur les médias globaux a pour l’instant empêché la plupart des Européens et des Étasuniens ordinaires de reconnaître ce qui s’est produit, mais avec aggravation de la crise énergétique et à mesure que la vérité commence peu à peu à émerger, l’OTAN pourrait avoir beaucoup de mal à survivre. Comme je l’ai discuté dans un article récent, il se peut que les États-Unis aient gaspillé trois générations d’amitié européenne en détruisant ces gazoducs vitaux.

American Pravda: Gazoducs et Calamités
Ron Unz • The Unz Review • 3 octobre 2022 • 3900 Mots

Dans le même temps, de nombreuses années à manifester une attitude étasunienne arrogante et oppressive envers tant de grands pays a produit un contrecoup puissant en soutien à la Russie. Selon les rapports d’actualités, les Iraniens ont livré aux Russes des drones avancés en grands nombres, qui ont été déployés avec efficacité contre les Ukrainiens. Depuis la seconde guerre mondiale, notre alliance avec l’Arabie Saoudite a été un pivot pour notre politique au Moyen-Orient, mais les Saouds se sont ralliés de manière répétée avec les Russes sur les sujets de production pétrolière, en faisant totalement fi des demandes des États-Unis malgré les menaces de représailles émises par le Congrès. La Turquie dispose du plus vaste appareil militaire de l’OTAN, mais elle coopère étroitement avec la Russie sur les livraisons de gaz naturel. L’Inde s’est également rapprochée de la Russie sur des sujets vitaux, en ignorant les sanctions que nous avons imposées sur le pétrole russe. En dehors des États qui nous sont politiquement vassalisés, la plupart des puissances mondiales semblent se rallier à la Russie.

Depuis la seconde guerre mondiale, l’un des piliers de la dominance étasunienne mondiale a été le statut du dollar étasunien comme monnaie de réserve mondiale, ainsi que notre contrôle associé sur le système bancaire international. Jusqu’il y a peu, nous avons toujours présenté notre rôle comme neutre et administratif, mais nous nous sommes mis à utiliser de plus en plus ce pouvoir comme une arme, en usant de notre position pour punir les États qui ne nous plaisent pas, et ceci contraint naturellement les autres pays à rechercher des alternatives. Peut-être le monde pourrait-il tolérer que nous gelions les actifs financiers de pays relativement petits comme le Venezuela ou l’Afghanistan, mais le gel de 300 milliards de dollars appartenant à la Russie en réserves de change étrangères a évidemment brisé l’équilibre, et les grands pays cherchent de plus en plus à se passer du dollar et du réseau bancaire que nous contrôlons pour mener à bien leurs transactions. Bien que le déclin économique de l’UE ait provoqué une chute correspondante de l’Euro et ait par retour mécanique provoqué une montée du dollar, les perspectives à plus long terme de maintien de notre hégémonie monétaire ne semblent pas bonnes du tout. Et au vu de nos épouvantables déficits budgétaires et commerciaux, une fuite du monde hors du dollar pourrait facilement provoquer l’effondrement de l’économie des États-Unis.

Peu après le début de la guerre en Ukraine, l’éminent historien Alfred McCoy a affirmé que nous assistions à la naissance géopolitique d’un nouvel ordre mondial, construit autour d’une alliance entre la Russie et la Chine qui pourrait dominer le continent eurasiatique. Sa discussion avec Amy Goodman a vu son compteur atteindre quasiment les deux millions de vues.

 

Notre politique étrangère désormais implacablement orientée contre la Russie et la Chine constitue une énorme menace envers la paix du monde, et envers notre propre avenir national, mais la moitié de mon article restait centrée sur des événements écoulés il y a plus de sept décennies, présentant un récit très peu orthodoxe des origines de la seconde guerre mondiale. De nombreuses personnes pourraient considérer cela comme totalement inapproprié, mais je ne suis pas d’accord.

Penchons-nous sur le cas du secrétaire d’État Antony Blinken, l’un des personnages clé dans la formulation de nos lignes politiques actuelles. Avant sa nomination, je n’avais jamais entendu parler de lui, mais j’ai rapidement découvert qu’il avait fait les mêmes études que moi, et avait obtenu son diplôme l’année suivante. Nous aurions même pu assister à certains cours ensemble, quoique ma spécialité fût la Physique Théorique et que la sienne résidât dans le domaine des Sciences Sociales, ce qui rend cela peu probable. Mais je pense comprendre très bien sa vision du monde et de l’histoire du XXème siècle, car jusqu’il y a dix ans, j’entretenais une vision passablement proche de celle-ci. La plupart des personnages clé de l’administration Biden semblent relever de la même catégorie.

Ces personnes ont un ensemble de croyances particulières établies au sujet du rôle des États-Unis dans le monde, des croyances que partage l’ensemble de leur cercle idéologique, et je suis certain qu’ils rejetteraient sur le champ toute remise en question de ce cadre au sujet de la Russie ou de la Chine. Ces remises en question se produisent sans doute assez fréquemment, mais elles sont systématiquement rejetées et ignorées.

Pourtant, je soupçonne qu’aucune de ces personnes n’a jamais imaginé que les fondations les plus profondes de leur système de pensée — l’histoire par eux adoptée de la seconde guerre mondiale — est en réalité fausse et pourrie jusqu’au trognon. Ils n’ont sans doute jamais été confrontés à de telles idées de toute leur vie, et par conséquent, leurs défenses psychologiques peuvent s’avérer bien plus faibles. Et si l’un ou l’autre d’entre eux se mettait jamais à considérer la plus infime possibilité que toute source d’information absorbée par eux depuis l’école primaire a été basée sur un tissu de faussetés, cette compréhension pourrait ébranler leur confiance sur les sujets actuels, y compris sur les circonstances entourant la guerre actuelle en Ukraine.

Les mules sont des animaux têtus. Mais on raconte une vieille blague : on peut les convaincre de suivre telle ou telle direction en les frappant sur la tête avec un morceau de bois de deux pouces par quatre. Pour la plupart des experts politiques étasuniens, la découverte du fait que l’ensemble de l’histoire de la seconde guerre mondiale qu’ils ont intégrée marche sur la tête et à l’envers revient à se faire frapper la tête par ce bout de bois.

Ron Unz

Traduit par José Martí, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

31 octobre 2022

Le vrai visage de Dupont-Moretti

107447540_996265884142992_268748453749900877_n

Posté par Francine Sporenda (Human Rights)
"Une psy qui a affronté Dupond Moretti en cour de justice, révèle ses tactiques d'intimidation des victimes:
"Rappelons ici que douze enfants ont été considérés victimes de viols lors du procès de Paris et que, depuis, certains des acquittés ont été de nouveau mis en cause pour des affaires similaires, ce dont la presse a bien peu parlé[."
Revenons à Rennes, mai 2015.
Le mis en cause, jeune adulte, tenait à peine debout vu son état de délabrement physique et avait, rien que pour lui, sept avocats et pas des moindres. Nous pourrions nous demander ici qui a payé ces ténors du barreau aux émoluments conséquents pendant un procès pénal qui a duré plusieurs semaines, et pour quelles raisons ils étaient si nombreux, si ce jeune homme ne représentait pas un enjeu qui le dépasse, alors que la majorité des mis en cause n'ont le droit qu'à un unique avocat commis d'office.
Là il ne "bénéficie" pas du jeune avocat commis d'office et qui fait de son mieux avec son expérience limitée mais il a le droit à sept "pointures" des prétoires, rien que pour lui alors qu'il est présenté sans revenu fixe et que tout citoyen "classique" n'a pas la possibilité d'avoir plusieurs avocats réglés par le contribuable....
En mai 2015 je suis donc convoquée par le Tribunal de Grande Instance, comme témoin, par les parties civiles - ou, plus précisément, comme « expert-sachant » pour expliquer aux jurés ce qu’est la mémoire traumatique et pourquoi des enfants victimes ne peuvent pas témoigner de façon linéaire, en raison des reviviscences traumatiques. Près de trois heures face à un jury et des magistrats attentifs, sans avoir la moindre note, pour expliquer toute cette complexité clinique.
À mon arrivée, j’avais eu le droit (en haut des marches du tribunal) aux sept avocats du mis en cause, en robe noire, faisant, tels des Maoris des prétoires, une sorte de Haka pour m’empêcher de passer. Il avait fallu l’intervention de la greffière pour que je puisse atteindre la salle des témoins, non sans essuyer des propos graveleux de ces hommes qui s’imaginent que leur robe noire leur donne tous les droits.
Pendant mes trois heures de déposition, si la salle, les jurés et les magistrats ont été attentifs, ces sept avocats n’ont pas arrêté de tenter de me déstabiliser : propos sexistes, diffamatoires, insultes. Ils ne cesseront pas de piailler, tels des poulets dans une basse-cour, dans un mépris total de la professionnelle que je suis, des jurés, des magistrats et des parties civiles. Ils n’écoutent rien et ne sont mobilisés que pour m’empêcher de témoigner. À la fin de mon exposé, je réponds, comme cela est d’habitude, aux questions des magistrats puis des jurés avant que n’entrent en scène les avocats des parties civiles puis du mis en cause.
Le premier à se remonter les manches, au sens propre comme au figuré, est Maître Dupond-Moretti qui vient se planter juste en face de moi, me faisant bénéficier de son haleine putride et de ses postillons. Il s'agite, éructe, se fâche, brasse de l’air, devient tout rouge, transpire à grosses gouttes, a les yeux qui sortent des orbites, trépigne.
Il présente une authenticité factice qui crée une confusion inévitable face à ceux sommés de l’écouter. Il impressionne mais, surtout, terrorise son auditoire car il sait qu’il n’y a rien de plus efficace que la terreur pour créer la crainte, le doute et obtenir ainsi la soumission du public à sa cause. Il tente donc comme à son habitude de déstabiliser.
Il jubile, jouit même de s’écouter parler et il s’enivre de ses propos haineux sans même réaliser que je le regarde calmement et que la salle n’est pas dupe de son numéro de triste clown.
Il ment de façon éhontée, interpelle les jurés en leur affirmant de façon péremptoire que j’aurais dit "que le jugement de la Cour d’Appel de Paris était une imposture", lors d’une émission télévisée. Il me dénigre, m'insulte, me traite de « fausse psychologue », tente par tous les moyens de me faire réagir mais je reste sereine, impassible, essayant juste d’éviter les éclats de ses postillons.
J’ai, en face de moi, un numéro de guignol pathétique avec l’impression, comme dans les dessins animés, d’avoir une sorte de taureau déchaîné, baveux de haine mais, au final, sans le moindre argument. Il ne sait plus qu’invectiver, sûr d’être adoubé par le public. Mais il se trompe. Tout ceci n’est que du théâtre car, derrière ses propos, c’est le vide sidéral.
Je réponds calmement aux jurés (à qui depuis bientôt trois heures j'explique ce que sont en particulier les stratégies perverses qui conduisent à manipuler les révélations d’enfants pour protéger des pédocriminels) que, grâce au talent de "Maître Dupond-Moretti", nous venons d’en avoir un remarquable exemple.
Car il a sorti un mot prononcé lors d’une émission réalisée sur Canal + avant le procès, où j’avais dit que « prétendre qu’il n’y avait pas eu d’enfants-victimes à Outreau, était une imposture car 12 enfants avaient été reconnus victimes » et cet avocat me fait dire que « le jugement de Paris était une imposture » : instrumentalisation et manipulation pitoyables de la réalité mais affirmées avec un tel aplomb et une telle rage qu’elles avaient pour but de sidérer la Cour mais également le témoin que j’étais.
« Acquitte à tort » refuse le débat. Il ne supporte pas qu’on lui tienne tête et il est tellement habitué aux effets de frayeur qu’il impose à ses interlocuteurs, qu’il est très vite déstabilisé s’il a face à lui quelqu’un qui argumente sereinement.
Au lieu de mettre son talent oratoire et son intelligence au service d’une élaboration réflexive, il court-circuite tout échange à grand renfort d’accusations, d’insultes et de menaces.
Dès qu’il est face à des avis contradictoires, il lance des termes qui visent à sidérer et à interdire tout échange : ceux qui prêtent attention aux enfants ne sont donc que des négationnistes, des révisionnistes ou des extrémistes. Lui seul détient la vérité. Il se comporte comme un prédateur prêt à tomber sur sa proie qu’il n’hésite pas à massacrer comme il l’a fait au cours des différents procès pour les enfants-victimes et les témoins.
Sauf que, loin de m’énerver comme il devait s’y attendre, je lui réponds très calmement, démonte ses mensonges et même le remercie d’avoir illustré si formidablement bien ce qu’était la rhétorique perverse.
La salle est hilare, les jurés et mêmes certains des magistrats ont du mal à contenir le fou rire général.
Akitator, furieux, jette alors par terre tout un dossier qu’il avait constitué à mon sujet et il se trouve rappelé à l’ordre par le Président des Assises, quand il s’approche de moi pour me menacer.
À la sortie du tribunal, un des magistrats me dit: « C’était remarquable. Quel courage ! Merci : c’est la première fois que l’on voit quelqu’un mettre à terre Dupond-Moretti. L’ogre des prétoires s’est fait dévorer tout cru par une petite souris. Il a été humilié mais il va vous le faire payer très cher, soyez forte. J’espère pour vous que vous avez une bonne assurance-vie. »
Formidable !… Je croyais que nous étions en France, pays démocratique des Droits de l’Homme… Erreur.
Étonnement, la presse ne fait aucun retour de ce que certains ont considéré comme une grande première, Maître Dupond-Moretti remis à sa place et pris à son propre piège… Et pour cause car le responsable des journalistes présents sur place n’est autre que son grand ami du Figaro, Eric Durand-Soufflant (co-auteur de plusieurs de ses ouvrages)... qui, lui, va s’évertuer pendant plus d’un mois d’enquête à charge à mon sujet, à essayer de trouver des éléments pour laver l’affront fait à son complice, pour au final en inventer... et sortir un papier diffamatoire, indigne d’une personne se prétendant journaliste car saturé de mensonges et de vérités volontairement tronquées. Et, comme par hasard, ce "papier" qui devrait être depuis cinq ans aux oubliettes des documents des réseaux informatiques, ressort régulièrement en première ligne car il ne fait pas bon s’opposer à Akitator.
Maître Dupond-Moretti avait, lors des procès précédents comme à l’occasion de celui-ci, déjà méprisé les experts, insulté et dénigré les parties-civiles sans la moindre humanité. C’est sa marque de fabrique.
À Paris, il avait utilisé des qualificatifs et des références qu’il détournait intentionnellement de leur contexte pour servir la cause des mis-en-cause et disqualifier les parties civiles : les enfants-victimes ne sont pour lui que des « menteurs »; le terme de « rafle » est utilisé pour décrire la prise en charge des enfants victimes par l’Aide Sociale à l’Enfance; le juge d’instruction est qualifié « d’Eichmann »; les professionnels de l’enfance le sont de « militants », les personnes qui s’interrogent sur l’attitude des mis-en-cause, sont qualifiés de « négationnistes ». Puis, il transforme les couloirs de la Cour d’Appel en salle de théâtre et annonce, avant même le délibéré du jury, l’acquittement général des mis en cause. Tour de passe-passe remarquable qui témoignait d’un mépris total pour la justice, d’un don assuré, pour le stand-up. Et c’est ce même avocat, devenu showman des prétoires qui est désigné Garde des Sceaux aujourd’hui ? de qui se moque-t-on ?
La fonction de la justice n'est-elle pas de protéger les plus vulnérables ? Que penser de ce qui apparaît comme une fonction perverse de cette nomination visant à inverser les valeurs puisqu'elle conduit à nommer celui qui a si souvent choisi d'incarner, justement, le combat contre les valeurs de la justice, par sa prédilection à défendre les accusés et non les plus vulnérables mais, surtout, par son attitude systématique visant à humilier les victimes lors des procès ?
Comment un Président de la République peut-il nommer une personne connue pour son mépris des magistrats et autres professionnels, pour sa violence à l’égard des parties civiles, pour ses menaces et son dénigrement des experts ? C’est un déni total de la justice, une marque de mépris absolu pour toutes les victimes qui se sont fait massacrer par le fiel de cet avocat.
Lors de la dernière allocution télévisée du Président de ce qui s’appelle encore notre République, il a été dit qu’il fallait prendre soin de la jeunesse française. Mais aucun ministre n’a été nommé spécifiquement pour la jeunesse, excepté le ministre habituel de l’Education nationale : aucun pour la protection de l’enfance et des personnes vulnérables, personne.
Tout individu, même le pire criminel, a bien évidemment le droit d'être défendu. Mais un avocat de la défense peut le faire dans le respect des parties civiles et sans les humilier.
Ce n'est pas le cas d'Akitator qui doit sa brillante carrière bien plus à son appétence à être avocat de mis en cause que de victimes. Il n'est pas le premier ni le seul à faire ce choix, le problème n'est pas là mais dans son attitude à l'égard des parties civiles, des victimes, des témoins, des experts et des magistrats.
Car lors des procès d'Assises où il est avocat de la défense, il est bien loin des propos respectueux et mesurés que peuvent tenir ses collègues face à des victimes. Il est prêt à tout sans le moindre respect d'humanité pour les victimes ou pour les intervenants à qui il s'adresse et qui représentent un danger pour sa défense. Il existe pourtant un code de déontologie chez les avocats, qui pose certaines limites très régulièrement dépassées par Akitator.
La nomination en tant que Garde de Sceaux d’une personne aussi clivante qui, par son attitude habituelle lors des procès où il défend des mis-en-cause, a montré combien il peut incarner le mépris le plus total de la loi et de ceux qui devraient être protégés par la loi, est donc un message des plus négatifs adressés à la jeunesse et à tous ceux qui croyaient encore à la justice.
Comme de très nombreux professionnels de la protection de l'enfance, je pense que cette nomination est une honte pour un pays qui se dit celui des Droits de l'Homme.
« Entre la honte et l’honneur, il n’y a de différent que la dernière syllabe » (Henri Jeanson).
Hélène ROMANO
Dr en psychopathologie-Habilitée à Diriger les Recherches
Dr en droit privé et Sciences criminelles"
26 octobre 2022

Se faire justice?

MERCREDI 26 OCTOBRE 2022
 
L’ACTU DU JOUR
Ça arrivera près de chez vous

Ça s’est passé à Roanne, à une petite heure de Lyon. Dans la nuit de jeudi à vendredi derniers, un jeune homme de 16 ans s’est introduit dans le domicile familial d’Aniss. Ce dernier travaillait encore. Sur place, sa femme, seule, et leur fillette déjà couchée. C’est dans la chambre de celle-ci qu’est surpris l’agresseur, attouchant l’enfant de 6 ans. Dès le lendemain, le couple porte plainte… puis s’aperçoit dans les heures qui suivent qu’aucune patrouille policière ne se montre. Le coupable est peut-être déjà loin. Alors, que faire ? Aniss a décidé d’accomplir ce dont l’État ne daigne pas se charger. Aidé de trois amis, il fouille le quartier, traque le violeur de sa fille. Rapidement, un adolescent, mineur isolé, est repéré par le groupe dans une structure spécialisée… à seulement cent mètres des lieux du crime. Aniss maintient le garçon au sol, envoie sa photo à sa femme. Alors que l’interpellé tente de s’enfuir, la réponse ne se fait pas attendre : c’est bien lui. 

Aussitôt, les coups pleuvent. « C’est une chose de le retrouver, sermonne Bruce Toussaint, qui ne s’est pas interdit de vite “récupérer l’affaire” sur BFM TV, c’en est une autre de le passer à tabac. » « Vous auriez fait la même chose, rétorque Aniss, j’en mettrais ma main à couper. Comme tout le monde. Comme tout père de famille. » Bis repetita placent, le journaliste maintient sa position. « Est-ce que votre rôle n’était pas simplement de le signaler à la police ? », interroge-t-il. « Certes, je n’aurais pas dû faire ce que j’ai fait, concède le père de famille. Mais je ne regrette en aucun cas de l’avoir fait. En aucun cas. » Encourant cinq ans de prison pour avoir vengé son enfant, l’homme se félicite néanmoins d’avoir su garder, dans sa rage, suffisamment de lucidité pour appeler la police avant d’aller trop loin. 

“La violence ne résout rien”, scande le pacifiste patenté. “L’impuissance non plus”, soufflent le pillé, la violée et, s’ils le pouvaient, les assassinés. Quand l’État n’est pas là, les vermines dansent, et leurs victimes révisent le contrat social. Certains sont tentés par la vengeance rapide. D’autres s’arment en amont. Dans plusieurs villes, déjà, se constituent des milices citoyennes concurrentes d’une police qui peine à suivre le rythme croissant des agressions. L’État de droit se délite, la promesse du “vivre-ensemble” s’efface ; les lois du talion et de la jungle regagnent les territoires perdus. Ça s’est passé à Roanne. Ça se développe à Nantes, à Lyon… Ça arrivera près de chez vous.

25 octobre 2022

Pour une Fête Nationale le 25 octobre

Il faudrait faire de ce jour la fête nationale!!! C'est le jour où les Francs ont évité l'islamisation du royaume.

Anniversaire : le 25 octobre 732, Charles Martel refoule l’invasion maure

« C’est un des plus grands événements de l’Histoire : les Sarrasins victorieux, le monde était mahométan ! » L’enthousiasme de Chateaubriand pour la bataille de Poitiers dit bien l’importance dans notre Histoire de cette victoire qui, il y a aujourd’hui mille deux cent quatre-vingt-dix ans, mettait un frein définitif à l’avancée des armées maures. Et pour cause : le coup d’éclat de Charles Martel sauve les Francs de l’envahisseur musulman et permet aussi l’affirmation du royaume qui allait devenir la France : Poitiers fait partie des batailles qui ont fait la France.

Ce 25 octobre 732 commence pourtant sous un jour bien incertain. À vrai dire, la fille aînée de l’Église risque bien d'être conquise par l’empire maure musulman. Divisé entre ses héritiers, le royaume de Clovis s’est considérablement affaibli et subit de plein fouet l’avancée des troupes sarrasines. L’islam, qui n’existait pas il y a encore un siècle, n’a cessé de se propager. Des frontières de l’Asie aux rivages de l’Atlantique, le monde musulman s’est taillé le plus bel empire de son histoire et c’est en véritable géant qu’il franchit le détroit de Gibraltar. De l’autre côté de la Méditerranée, il trouve une Espagne affaiblie par des complots et des émeutes, qui se laisse facilement conquérir. Mais ce n’est pas assez pour combler son insatiable appétit : il lance l’appel à la guerre sainte pour continuer la conquête au-delà des Pyrénées.

Venue d’Orient et des pays berbères, une armée colossale réunit bientôt près de vingt mille guerriers aux portes de l’ancien royaume de Clovis. Son avancée est fulgurante : « Passés par Roncevaux, ils pillent l’Aquitaine sans rencontrer de résistance, parviennent à Bordeaux, s’emparent d’Angoulême, de Périgueux et de Saintes », relate la chronique. À grand coups de vols, d’incendies et de massacres, la colonne infernale poursuit son effroyable progression. C’est vers la Loire et le riche sanctuaire de saint Martin de Tours qu’elle se dirige maintenant, dans l’espoir de piller reliquaires et trésors.

Mais c’était sans compter la hardiesse et la volonté d’un homme aux coups plus frappants que le marteau, Charles, que l’histoire retiendra sous le nom de Charles Martel. À la tête d’une armée bien inférieure en nombre, il va à la rencontre de l’armée maure et dispose ses troupes sur une vaste plaine, entre Poitiers et Tours. Sûr de son succès, l’ennemi charge à plusieurs reprises sans parvenir à franchir les rangs francs. Ce n’est pas une armée mais un rempart humain que l’Occident oppose à l’envahisseur, un mur d’acier sur lequel viennent se briser les cavaliers maures et qui met un coup d’arrêt à l’expansion de l’armée sarrasine refoulée vers le sud.

On a relativisé l’importance de la victoire de Poitiers et même parlé d’une mythification déplacée. S’il est vrai qu’elle ne marque pas la fin de la lutte contre la domination maure en Occident, il ne faut pas ignorer le danger que courait alors la France : l’Histoire espagnole nous le montre, la victoire de Charles Martel nous a sans doute épargné huit cents ans d’occupation musulmane !

Force est alors de conclure, avec l’historien Henri Martin : « L’islamisme se trouvait en face d’un des derniers boulevards de la chrétienté. L’armée franque détruite, la terre était à Mahomet ! Quel eût été l’avenir de l’humanité si la civilisation européenne du Moyen Âge, notre mère, eût été ainsi étouffée au berceau ? »

24 octobre 2022

Perrone victorieux devant la juridiction ordinale

Le Pr Perronne remporte l’ensemble de ses procédures devant la chambre disciplinaire de l’Ordre

Santé

mise à jour le 23/10/22 

Le Pr Perronne remporte l’ensemble de ses procédures devant la chambre disciplinaire de première instance d’Île-de-France de l’ordre des Médecins (décisions rendues le 21 octobre 2022).

 

La chambre disciplinaire considère que le Pr Perronne, au regard de sa qualité d’infectiologue internationalement reconnu, avait « l’obligation de s’exprimer dans le domaine qui relève de sa compétence », durant la crise du covid. Son avocat, Me Thomas Benages, résume les décisions rendues par la chambre disciplinaire :


Le 13 septembre dernier, le Pr Christian Perronne était entendu par la chambre disciplinaire de première Instance d’Île de-France de l’ordre des Médecins à la suite de deux plaintes déposées en 2020, par le conseil national de l’ordre des Médecins (CNOM) et par le Dr Nathan Peiffer-Smadja.

Le conseil national de l’ordre des Médecins considérait que le Pr Perronne avait violé le code de la Santé publique en s’étant exprimé dans la presse nationale, sur les réseaux sociaux et dans un ouvrage en mettant « gravement en cause des confrères ayant pris en charge un membre de sa famille ou ayant participé à des décisions sanitaires des pouvoirs publics » et, d’une manière générale, en n’ayant pas apporté son concours aux actions de santé publique mise en place par le gouvernement. Il lui était par ailleurs reproché d’avoir dénigré les « politiques de santé publique »mises en place durant la crise du covid.
.
Le Dr Nathan Peiffer-Smadja estimait, pour sa part, avoir été attaqué personnellement par le Pr Perronne sur la valeur scientifique de ses publications, au regard des propos tenus par celui-ci dans les médias, ainsi que dans le documentaire Hold-Up. En retour, le Pr Perronne avait déposé une plainte ordinale à l’encontre du Dr Nathan Peiffer-Smadja, celui-ci ayant publié de mai à octobre 2020 quatorze tweets dans lesquels il exprimait à l’encontre du Pr Perronne des propos désobligeants, diffamatoires et injurieux. Dans le cadre de ces trois procédures, la chambre disciplinaire de première instance a donné raison au Pr Perronne, dans des décisions rendues le 21 octobre 2022.
.
Tout d’abord, concernant la procédure intentée par le CNOM, la chambre disciplinaire a retenu l’ensemble des moyens de la défense, qui insistaient sur la qualité d’expert du Pr Perronne et le fait qu’il était le mieux à même de s’exprimer et d’apporter la contradiction au gouvernement durant la crise sanitaire. La chambre disciplinaire en a même conclu que, au regard de sa qualité de spécialiste, le Pr Perronne avait une obligation de s’exprimer :

  • « Le Dr Perronne, spécialiste internationalement reconnu comme un expert dans le domaine de l’infectiologie, était le mieux à même de comprendre les enjeux de santé publique. S’il s’est exprimé dans la presse sur l’action du gouvernement et sur l’industrie pharmaceutique, ainsi qu’il était légitime à le faire et en avait même l’obligation dans ce domaine qui relevait de sa compétence, il s’est borné à porter publiquement mais sans invectives une voix discordante sur un sujet d’intérêt général. »
  • De plus, selon la chambre disciplinaire, il ne ressort d’aucune des pièces du dossier qu’à un quelconque moment il aurait eu un discours « antivax ».
  • La chambre disciplinaire a également considéré que les critiques que le Pr Perronne a exprimées à l’encontre de Mme Agnès Buzyn et de M. Olivier Véran « concernaient ces personnes uniquement en tant qu’autorités sanitaires détenant un poste politique. Ainsi, alors même que ces autorités avaient également la qualité de médecins, le Dr Perronne ne saurait être regardé comme ayant méconnu, par les critiques dirigées à leur encontre, les dispositions précitées du code de la Santé publique ».

Concernant les procédures visant le Dr Nathan Peiffer-Smadja, la chambre disciplinaire a considéré que celui-ci avait tenu à l’encontre du Pr Perronne des propos « de nature gravement anti-confraternelle » et a prononcé à son encontre une sanction ordinale (avertissement).

En toute logique, la plainte du Dr Nathan Peiffer-Smadja contre le Pr Perronne a été rejetée, la chambre disciplinaire considérant que « les propos du Pr Perronne concernant le Dr Nathan Peiffer-Smadja visaient uniquement, et de manière impersonnelle, sa qualité d’auteur d’une étude critiquée ».

Ainsi, par ces décisions fondamentales, la chambre disciplinaire est venue réaffirmer la liberté d’expression dont bénéficient les médecins universitaires, lorsque ceux-ci s’expriment de manière impersonnelle, tout en soulignant le rôle prépondérant qu’a tenu le Pr Perronne durant la crise sanitaire en apportant la contradiction au gouvernement et en ayant « une voix discordante sur un sujet d’intérêt général ».

En soulignant que le Pr Perronne n’avait jamais eu de discours « antivax » la chambre disciplinaire fait taire ceux qui usent de qualificatifs péjoratifs, afin de le censurer.

Par ces décisions la chambre disciplinaire a donc reconnu qu’un médecin peut avoir un avis différent de celui exprimé par le gouvernement, et en faire état publiquement. Enfin, par ces décisions, la chambre disciplinaire est tout simplement venue réaffirmer les valeurs de notre démocratie : il est possible de s’exprimer librement sur un sujet d’intérêt général dès lors que l’on ne tient pas de propos désobligeants, diffamatoires ou injurieux.
.
Thomas Benages, avocat Associé
21 octobre 2022

Récupération : l’accusation honteuse

Magnifique article de CHARLOTTE D' ORNELLAS qui résume tout le dégoût que m'inspirent les medias islamogauchistes qu' il faudra un jour juger comme il se doit.

Récupération : le débat de la honte

par Charlotte d'Ornellas

Journaliste à Valeurs actuelles 

C’est sur Facebook que Christelle Gervaise avait rompu le silence, dans l’indifférence générale, le 5 septembre dernier. Ce jour-là, la veuve du militaire égorgé à Marseille le clamait haut et fort : non, elle n’avait jamais refusé la médiatisation de la mort de son mari, père de ses trois enfants. C’est pourtant ce qui avait été dit et répété par la hiérarchie militaire d’Alban Gervaise. À l’époque, déjà, quiconque en parlait se retrouvait donc accusé de « récupération ». La veuve espérait ce que chaque famille doit probablement souhaiter devant pareil drame : « Toute la vérité (…) tant sur les circonstances que sur le mobile. »

 

On peut aussi se souvenir de la mère d’Arnaud Beltrame, obligée de démentir avoir refusé que des mairies RN donnent le nom de son fils à des rues, précisant qu’il appartenait à « tous les Français ». Là encore, l’accusation de « récupération » planait. On se souvient encore du père de Jérémie Cohen, qui avait réclamé la médiatisation de l’agression de son fils au candidat Eric Zemmour. À l’époque, ce dernier était malgré tout accusé de… « récupération ». On pourrait aussi citer Patrick Jardin, le père d’une jeune fille assassinée au Bataclan et accusé par certains journalistes d’être sur le « chemin de la haine » en raison d’une colère exprimée trop bruyamment. Lui doit sans doute faire de la « récupération » de sa propre peine…

Ces accusations sont récurrentes, mais non systématiques. Certains drames font la une des journaux sans indignation. Pour différencier les réactions, il suffit d’étudier le profil de la victime, mais surtout celui de l’agresseur.

Lors de l’abominable attentat de Christchurch, aucun commentateur n’a attendu que les corps soient enterrés pour accabler la droite, l’extrême-droite, l’auteur du « grand remplacement » et tous ceux qui avaient repris à leur compte l’expression. Quand on a retrouvé le corps du petit Aylan sur une plage, personne ne s’est occupé de savoir ce que pensaient ses parents au moment de placer sa photo en Une des journaux. Quand Théo s’est retrouvé à l’hôpital, il n’a même pas fallu attendre le début de l’enquête pour que le président de la République se précipite à son chevet. Quand Georges Floyd est mort, personne n’a pensé à sa famille au moment de commenter les manifestations du comité d’Assa Traoré.

Pire encore, sans doute : personne ne brandit l’accusation de « récupération » lorsque des émeutes surviennent en banlieue après l’interpellation, parfois dramatique, d’un enfant du quartier. Ces manifestations de colère là, souvent violentes, sont excusées par l’indifférence du commentaire.

L’explication est assez simple : dénoncer un drame est permis lorsque cela permet de mettre en cause l’Occident, la droite, la police et de défendre, d’une manière ou d’une autre, une quelconque minorité.

Si un drame génère des questions sur la politique d’immigration ou sa conséquence en termes d’islamisation du pays, le procès en récupération est immédiat. La comparaison dessine l’explication : l’indignation autour de la « récupération » a moins pour but de protéger les victimes que d’interdire tout débat politique d’initiative droitière.

Et pourtant, la question reste entière, qui hante quiconque est percuté par une peine aussi immense : était-il possible de l’éviter ? La question peut rendre fou et semble dès lors inutile, à moins qu’elle serve à éviter d’autres drames.

Ce qui est arrivé à la petite Lola relève de l’horreur démoniaque. Comme ce qui est arrivé à tant d’autres enfants qui ont croisé le chemin de monstres aux noms trop connus. Nombre de ces tueurs d’enfants sont français sur plusieurs générations, c’est indiscutable. Les indignés ont raison de souligner que dans ces cas-là, la colère politique est moindre. Mais cela s’explique.

Tout le monde sait pertinemment que le meilleur ministre de l’Intérieur du monde ne peut empêcher le mal de défigurer la société. Qui peut prévoir la pulsion de mort d’un homme apparemment si normal ? D’une femme sans histoire ? Personne. Ce n’est pas l’acte qui est pointé, mais la situation administrative de celle qui l’a posé : que faisait cette femme en France ?

Le raisonnement est logique : quand l’agresseur est français, personne ne peut légitimement poser cette question. Quand il est étranger, en situation irrégulière, frappé d’une obligation de quitter le territoire (OQTF), la question devient impossible à taire.

Souligner que le bourreau de Lola était une clandestine Algérienne sous OQTF ne servira ni à ressusciter Lola, ni à soulager ses parents, ni à consoler tant de Français meurtris par la nouvelle. Cela pourrait en revanche être le déclencheur d’une prise de conscience absolument nécessaire de la nécessité d’une fermeté drastique sur le simple respect de la loi française.

Ce n’est pas son “origine” qui intéresse, mais son statut : elle était non seulement étrangère, mais administrativement contrainte à ne pas être en France. Or elle y était, sur la route de Lola. C’est un fait, et non une « récupération ».

Trop de Français ont déjà été tués, violés, agressés, frappés par des étrangers sous OQTF, cela doit cesser. La colère est la même lorsque l’agresseur « aurait dû être en prison au moment des faits », même s’il est Français. Ce qui génère la colère, c’est l’impuissance de l’Etat à assurer son élémentaire mission de protection. Celle-là arrive à maturité chez bon nombre de compatriotes.

Car derrière les accusations de « récupération », se cache évidemment la criminalisation du ras-le-bol écoeuré de tant de Français


Charlotte d'Ornellas

Journaliste à Valeurs actuelles

9 octobre 2022

Macron le monarque

Analyse pertinente de Jean-Claude Bourret :

Macron...nouveau roi de France ?

Vous vous souvenez de Macron, virant le chef d' Etat major des armées...en 2017...dès l'arrivée de Macron à l'Elysée ?

Il a tout compris Macron : le veulerie et la bêtise du Peuple Français, divisé et déchiré par l'arrivée des immigrès -qu'il favorise, -au rythme de 270  mille titres de séjour par an...sans compter les clandestins...

Les Français applaudissent les infirmières et le personnel hospitalietr à 20h...mais quand on empêche les non vaccinés d'entrer à l'hôpital...personne ne bouge.

Quand on supprime...quatre mille lits d'hôpitaux en 2021...personne ne bouge (21 mille lits supprimés de 2016 à 2021 ! )

Quand on supprime le corps diplomatique (corps des conseillers et des ministres plénipotentiaires) début 2022, pour ouvrir les postes d'ambassadeurs et de consuls à une plus grande diversité...c'est à dire aux copains du Président...personne ne bouge...

Quand on supprime l'Ena  , remplacé par un institut du service public...afin de changer radicalement la manière dont on fait les parcours...personne ne bronche...

Quand Macron supprime la redevance tél"é..;beaucoup sont pour...138 euros en moins à payer, c'est toujours bon à prendre par ces temps difficiles...sauf qu'il faudra bien payer le fonctionnement du service public...grâce à nos autres impôts...ou supprimer des chaines publiques, pour faire des économies..;et vendre ces fréquences à des groupes privés..;qui pourront continuer d'abêtir les foules tout en faisant des profits grâce à al publicité...

Macron a supprimé l'impôt sur la fortune, qui concerne ses amis milliardaires, mais maintenu l'impôt sur la fortune immobilière : plus de la moitié des Français sont propriétaires de leur logement, et c'est sur eux que l'on va ponctionner...

Macron a supprimé, progressivement, la taxe d'habitation (Tous les contribuables sont partisans de la suppression des taxes ! ...Mais... ) ...mais c'est la taxe foncière qui va..;compenser le manque à gagner !

Enfin - mais il y a bien d'autres signes de la royauté Macronienne qui s'installe..;comme le fait que l'on garde en poste un ministre ...mis en examen...et en +, c'est le ministre de la justice ! Idem pour Alexis Kohler, secrétaire général de l'Elysée, mis en examen...mais ami du roi Macron...qui le maintient en poste !

Dernier éclat de notre roi bien aimé - puisque nous l'avons réélu - : la réforme de la PJ, la police judiciaire, un organisme jugé remarquable (créé en 1907...c'est dire sobn expérience !) par tous...

Or, le roi Macron détruit la PJ...et c omprenez bien c e qu'il se passe : après avoir détruit aussi le corps préfectoral, désormais, ce sont les préfets qui auront toute autorité sur les directeurs départementaus - et SEULEMENT départementauix de la Police Judiciaire...

Or, c'est le roi Mac ron qui désigne désormais les Préfets, puisés non pas dans le corps préfectoral, mais chez les copains...du roi...qui pourront ralentir ou oublier certaines enquêtes préjudiciables aux amis du roi ...

T'as compris le truc ?

Vive notre Roi ! 

Vive le roi Macron, qui a bien raison de profiter de l'apathie et de l'abrutissement du Peuple, scotché sur son Smartphone et sur les chaînes tout info qui disent le bien...

Publicité
Publicité
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 > >>
oldgaffer
Publicité
oldgaffer
Archives
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 409 939
Publicité