Darmanin de Tarascon sans vergogne

(source Valeurs Actuelles)

Gérald Darmanin manifestera... contre lui même 

La démagogie, si ce n’est le culot, n’a aucune limite. Par inconscience ou par masochisme, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin va participer ce mercredi à la manifestation des policiers devant l’Assemblée nationale. Un rassemblement qui cherche à faire entendre la colère des forces l’ordre devant l’insécurité croissante et l’inaction du gouvernement... Une manifestation jugée illusoire par La France insoumise, qui ne participera pas au cortège : « Nous ne partageons pas les revendications sur la base desquelles les organisations policières appellent à manifester. » Mieux vaut soutenir la haine anti-flics en allant au chevet du journaliste militant Taha Bouhafs.

« Je serai mercredi lors de cette manifestation parce que c’est autant une manifestation pour la République que celle des policiers », a donc déclaré Gérald Darmanin ce mardi lors d’un déplacement à Vernon (Eure). Pourtant, il sera demain entouré de pancartes peu avantageuses à son égard. Surprenante démarche.

Après réflexion, ce choix — bien que risqué — est parfaitement réfléchi. Devant la multiplication des agressions contre les forces de l’ordre et tout récemment le meurtre d’un policier, Gérald Darmanin ne peut plus se contenter de tweeter. Il était donc urgent de trouver une autre manière de communiquer. Quoi de mieux que d’aller directement dans la rue pour faire un peu de figuration. Par ailleurs, Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, avait annoncé qu’elle comptait participer à la mobilisation. Une aubaine.

En manifestant contre lui même, le ministre de l’Intérieur cherche aussi à couper l’herbe sous le pied de la rivale d'Emmanuel Macron. Toujours bien décidé à prouver que cette dernière est plus « molle » que lui. « Je vais leur dire à la fois mon soutien et ma présence et leur dire que nous sommes tous dans le même bateau pour lutter contre l’insécurité », a-t-il assuré, à l’intention des forces de l’ordre, lors de son déplacement dans l’Eure. Des paroles, puis peut-être des actes...