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6 janvier 2020

Médiator. Servier toujours aussi pourri

Le procès Médiator reprend. Voici les dernières nouvelles qui montre comment ce laboratoire est vraiment pourri, mêma après la mort du "Maître".

Je rappelle qu'en ce qui me concerne :

- Je n'en ai jamais prescrit

- J'ai toujours demandé à mes patients qui en prenaient de l'arrêter

- Lorsque leur médecin leur re-prescrivait le produit malgré mon avis, je leur disais de changer de médecin. Ce n'était pas très déontologique mais leur peau était en jeu.

- Je n'ai jamais, jamais, jamais, pu obtenir le dossier toxicologique complet du produit auprès de Servier, il manquait toujours la "toxicité de groupe" qui signe la nature amphétaminique du produit.

Voici la dernière actu en date sur le sujet :

Mediator : Servier accusé de double discours

Alors que le procès du Mediator reprend ce lundi, plusieurs associations dénoncent les méthodes du laboratoire pour réduire l'indemnisation des victimes.

Le 11 décembre dernier, Hervé Témime avait créé la surprise en présentant solennellement les excuses du groupe Servier à l'une des victimes du Mediator, un coupe-faim toxique que le laboratoire pharmaceutique a commercialisé pendant plus de trente ans en le présentant comme un médicament contre le diabète. L'avocat personnel de Jacques Servier, qui continue de représenter le groupe fondé par cet ancien pharmacien décédé en avril 2014, avait demandé pardon à Cathy Kolozsvari, devant le tribunal correctionnel de Paris.

Face à cette femme de 70 ans, qui exposait à la barre les graves problèmes de santé contractés après avoir consommé du Mediator pendant neuf ans et pris, précédemment, un autre produit dangereux des laboratoires Servier : l'Isoméride, retiré du marché en 1997, les regrets formulés au nom de l'accusé semblaient signifier une reconnaissance des fautes commises par les mis en cause.

Réduire les indemnisations

À l'heure où reprend le procès du groupe pharmaceutique, de quelques-uns de ses dirigeants, mais aussi de l'Agence du médicament et d'une poignée d'experts qui ont contribué à mettre sur le marché ce dérivé d'amphétamine accusé d'avoir tué autour de 2 000 personnes, plusieurs associations d'usagers, de patients et de victimes de cette molécule dénoncent publiquement le double discours du groupe Servier. La plupart des associations signataires de ce document participent au conseil d'orientation de l'Oniam (l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux) qui instruit les dossiers des victimes du Mediator.

Telle France Association Santé qui rassemble divers mouvements représentants des malades, l'Association nationale de défense des intérêts des victimes d'accidents des médicaments (AAAVAM), l'Association des malades, aidants et transplantés en raison d'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP France). Mas aussi Le Lien et l'association d'aide aux victimes de l'Isoméride et du Mediator (Avim) et le Conseil Aide & Défense des usagers de la santé (Cadus). L'UFC-Que Choisir est également cosignataire du communiqué où ces organisations indiquent avoir « pris connaissance avec indignation d'un courrier adressé le 18 octobre 2019 par les avocats du laboratoire Servier au directeur de l'Oniam. » 

Dans ce document, le laboratoire Servier conteste vigoureusement les outils d'évaluation du déficit fonctionnel des victimes du Mediator opérées à cœur ouvert. Et notamment la méthode suivie par le collège d'experts de cette instance pour calculer les indemnisations d'un peu moins de 9 500 victimes. Cette réaction du laboratoire Servier semble dictée par le souhait du groupe de minorer le préjudice subi par les victimes du Mediator et, par voie de conséquence, de réduire le montant des sommes versées pour réparer les dommages endurés. Interrogés sur ce point, ni le groupe Servier ni l'Oniam n'ont répondu à nos demandes d'explication à l'heure où sont écrites ces lignes.

Les outils d'évaluation critiqués par Servier permettent de déterminer, à partir d'un barème indicatif datant de 2003, le niveau d'indemnisation des dommages subis par les malades. « (Ils) sont indispensables pour éclairer l'examen au cas par cas des irréversibles conséquences découlant des blessures cardiaques causées par le Mediator et guider des prises de décisions harmonisées et cohérentes », souligne le communiqué commun des associations.

« Ce sont des larmes de crocodile »

Celles-ci dénoncent le cynisme du groupe Servier qui « estime (…) que les victimes ayant subi une chirurgie cardiaque, consistant en l'amputation des valves cardiaques remplacées par des prothèses palliatives, devraient se satisfaire de cette réparation et revoir leurs prétentions indemnitaires à la baisse » ! Les victimes rappellent que ces lourdes interventions à cœur ouvert « entraînent un handicap lourd et définitif pour ceux qui survivent à cette opération à haut risque ». L'audition des victimes du Mediator reprend le 6 janvier.

Bien que le PDG du groupe Servier, Olivier Laureau, ait déclaré, à l'ouverture du procès pénal historique du Mediator le 23 septembre 2019, éprouver des regrets devant les conséquences du Mediator, les victimes doutent de plus en plus de la sincérité de cette déclaration. « Ce sont (…) des larmes de crocodile qui sont versées tandis que, parallèlement à la tenue du procès, se poursuivent sans relâche contestations, minimisations et insinuations diverses de la part de la firme face aux demandes légitimes de réparation formulées par des milliers de victimes de ce coupe-faim mortel, maquillé en anodin adjuvant du diabète. Il est inacceptable que ces victimes doivent encore se battre pour juste se faire respecter lors de ces démarches », pointent-elles en exprimant « leur révolte face au double langage du laboratoire Servier et de ses dirigeants et espèrent que le procès pénal en cours permettra de mettre enfin un terme à un déni sans fin ».

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