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12 juillet 2016

Hepatite B. Faut-il vacciner?

La controverse sur les vaccinations bat son plein après la radiation d'Henri Joyeux de l'Ordre des Médecins. Radiation que je trouve honteuse même si je ne partage pas tout ce que dit Henri Joyeux.

Avant de revenir dans un post ultérieur sur l'ensemble du sujet, je voudrais ici me focaliser sur l'hépatite virale. Très décriée en raison d'un hypothétique lien avec la sclérose en plaques, dont la fréquence chez les vaccinés est très faible, et la relation cause-effet non démontrée.

Voici un extrait du rapport de l'OMS à ce sujet :

En 2001, plus de 700 cas d’affections démyélinisantes du système nerveux central dont la distribution épidémiologique était proche de la distribution naturelle de la sclérose en plaques ont été signalés aux autorités françaises, la plupart chez des femmes adultes. Le délai entre la dernière dose de vaccin et l’apparition des symptômes neurologiques allait de 1 jour à 5 ans (délai médian: 60 jours). Aucun cas n’a été signalé chez les enfants de moins de 25 mois alors que 1,8 million de bébés ont été vaccinés. Neuf études épidémiologiques ont été menées au total pour estimer le risque (à supposer qu’il y en ait un) d’un lien entre la vaccination anti-hépatite B et une première atteinte ou une rechute de sclérose en plaques. Malgré un odds ratio légèrement élevé, aucune des études initiales ne met en évidence une augmentation statistiquement significative du risque; les toutes dernières études ne révèlent aucun accroissement du risque. L’analyse des données émanant des déclarations spontanées et des études épidémiologiques ne confirme pas l’existence d’un lien de cause à effet entre le vaccin anti-hépatite B et la sclérose en plaques. L’explication la plus plausible est qu’il s’agit d’une coïncidence.

Comme l'indique le texte ci-dessous tiré du Lancet, l'hépatite B est devenue la première cause de mortalité par infection, devant le SIDA, la tuberculose et même le paludisme. Le risque lié à l'hépatite est incommensurablement plus élevé que le risque potentiel lié à la vaccination. Il ne faut pas hésiter à protéger la population contre ce fléau.

Hépatite virale : le taux de mortalité mondial dépasse celui dû au SIDA et à la TB

  • Univadis
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À retenir

  • Les décès liés à l’hépatite virale dans le monde ont augmenté de 63 % en 23 ans, tandis que les décès associés au VIH, à la tuberculose et au paludisme ont diminué. 

Conception de l’étude

  • L’étude de la charge mondiale de morbidité (Global Burden of Disease) estimait la morbidité et la mortalité liées aux infections aiguës par le virus de l’hépatite B (VHB), le virus de l’hépatite C (VHC), le virus de l’hépatite A et le virus de l’hépatite E, de même que la cirrhose et le cancer du foie s’y rapportant, dans 188 pays entre 1990 et 2013.
  • Les années de vie corrigées en fonction de l’invalidité (disability-adjusted life-years, DALY) représentaient la somme des années de vie perdues (years of life lost, YLL) et des années vécues avec invalidité (years lived with disability, YLD).

Principaux résultats

  • Les décès dûs à l’hépatite virale aiguë, à la cirrhose et à la maladie du foie ont augmenté de 63 %, passant de 0,89 million (IC à 95 % : 0,86–0,94) en 1990 à 1,45 million (IC à 95 % : 1,38–1,54) en 2013, l’augmentation étant plus particulièrement influencée par la croissance démographique.
  • Les YLL et les YLD ont augmenté de 34 %, passant de 31,0 millions (IC à 95 % : 29,6–32,6) et de 0,65 million (IC à 95 % : 0,45–0,89) à 41,6 millions (IC à 95 % : 39,1–44,7) et à 0,87 million (IC à 95 % : 0,61–1,18), respectivement ; les DALY sont passées de 31,7 millions (IC à 95 % : 30,2–33,3) à 42,5 millions (IC à 95 % : 39,9–45,6).
  • L’hépatite virale est passée du 10e au 7e rang des principales causes de mortalité dans le monde.
  • Les régions comptant le plus grand nombre de décès liés à l’hépatite en 2013 étaient l’Amérique du Nord à revenu élevé (48 600) et l’Asie de l’Est (459 700).
  • Le VHB et le VHC combinés étaient responsables de 96 % de la mortalité liée à l’hépatite virale et de 91 % des DALY connexes en 2013, une constatation qui n’a pratiquement pas changé depuis 1990 (92 et 84 %, respectivement).

Limites

  • Lacunes dans les données ; données limitées sur l’étiologie du VHB, par rapport au VHC, pour ce qui est des complications ; recours à des données de séroprévalence.

Pourquoi est-ce important ? 

  • Si les décès liés au virus de l’hépatite ont augmenté pour atteindre 1,45 million, ceux dûs au SIDA, à la TB et au paludisme ont diminué pour respectivement atteindre 1,3 million, 1,4 million et 855 000.

Le taux de mortalité liée au VHC dépasse le taux combiné de toutes les autres maladies à déclaration obligatoire combinées

A propos de ce résumé

Source: Lancet

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