Le français assassiné

Je veux parler de la langue française, de plus en plus maltraitée par ceux qui la parlent, notamment les journalistes qui devraient se placer en défenseurs et non et en démolisseurs. Le drame est que le plupart des agressions sont avalisées par les dictionnaires genre Larousse et Robert, qui suivent le troupeau au lieu de le guider.

Dans les exemples suivants, il n'y a pas de faute à proprement parler, mais un dommage esthétique à notre langue.

Déjà les verbes du troisième groupe sont plus beaux que ceux du premier. 

Résoudre est infiniment plus élégant que solutionner.

Et même au sein du premier groupe, il vaut mieux dire engendrer que générer ou placer que positionner. Il n'y a aucune différence de sens significative qui justifierait l'emploi du second, et pourtant la laideur l'emporte toujours ou presque sur la beauté.

Même "malgré que" est avalisé par le Larousse, alors que c'est une horreur, sauf dans l'expression "malgré qu'il en ait".

La réquisition relève de l'action de requérir pour les personnes, de réquisitionner pour les objets, les véhicules, les bâtiments... Les médecins grévistes sont requis et non réquisitionnés. Oui, je sais, le Larousse ne dit plus ça, mais ce dico à la remorque d'usages souvent condamnables n'est plus une référence.

On me rétorquera qu'une langue évolue, je suis d'accord, mais entre évolution et massacre, il y a un choix à faire.