Mandela : non aux dissonances

Je suis choqué par beaucoup d'infos qui circulent sur Mandela, pour tenter de diminuer l'ampleur de l'hommage qui est rendu.

Je passe sur l'obstination obtue de Gollnisch qui trouve que l'apartheid était un moindre mal, mais je veux m'attarder sur les arguments anti Mandela. Toujours les mêmes, qu'on peut regrouper en deux catégories :

-Il était un terroriste et prônait la lutte armée. De là on donne le nombre de blancs massacrés, en assimilant ces tueries à l'oeuvre directe de Mandela, même lorsque celui-ci était en prison.

-Il n'était pas issu de milieux défavorisés, mais d'une sorte de bourgeoisie noire, il a pu faire des études, il est devenu avocat. On nie donc que les noirs étaient une catégorie défavorisée.

Tout ceci procède de l'étiquetage. On met un homme dans une case, et il y reste à vie, au sens propre comme au figuré. Je crois que Mandela était ce révolutionnaire armé, avant d'être emprisonné (le terme de terroriste est celui des forces de l'ordre face au désordre apparent, les résistants étaient les terroristes des Allemands). Mais ce qui me touche dans son histoire c'est cette rédemption qui le touche pendant sa captivité. Combien de leaders aussi charismatiques que lui n'auraient pas déclenché la révolution, la vengeance, le massacre? C'est là qu'il a été l'homme exceptionnel qui mérite l'hommage universel qui lui est rendu.

Le marin que je suis se rappelle une phrase de Bernard Moitessier, dans Tamata et l'Alliance, quand il recontre des années après le vieux vietnamien dont son frère a massacré la famille, frère qui a payé ce crime de sa vie :

"On ne se trompe jamais en pardonnant"

Mandela ne s'est pas trompé.

Comments

[bernadette et th]

Merci ! toute vérité est bonne à dire et ...à rappeler !