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20 juillet 2013

Un jour en Camargue

Jeudi 18, journée en Camargue.

Le matin visite de la manade des Baumelles, à côté des Saintes Maries de la Mer. Cette manade de moyenne importance ne fait que l'élevage des taureaux, d'autres font celui des chevaux, voire les deux. Le but principal de cet élevage est la course camarguaise qui diffère de la corrida par le fait qu'il n'y a pas de mise à mort. Les taureaux font des carrières de 15 ans et non de 15 minutes. Et ce sont eux les vedettes, et non les razetteurs, alors que dans la corrida la vedette c'est le torero.

Il y a trois familles de courses taurines en France, avec trois races de taureaux différentes :

- la corrida, qui vient d'Espagne

- la course landaise

- la course camarguaise

Les deux dernières ont beaucoup de points communs, notamment l'absence de mise à mort, de banderilles ou autres mauvais traitements. Mais il y a des différences importantes, outre la race taurine qui est différente : dans les courses landaises on fait surtout courir les vaches plus que les taureaux, c'est l'inverse en Camargue et surtout il y a le travail des gardians à cheval qui est associé à tous les stades de la vie taurine.

J'ai déjà publié un billet sur la course camarguaise dans ce blog, pour le relire ou pour voir des photos de razetteurs en pleine action, lire ICI.

Nous avons été accueillis à la manade des Baumelles par Guillaume, le fils des propriétaires qui nous a donné beaucoup d'explications sur son travail. Son but est d'avoir les meilleurs taureaux possibles pour que les organisateurs de courses camarguaises lui louent ses taureaux. Un taureau fait en moyenne une course par mois, pendant les huit mois de la saison.

Avant de laisser la place aux images, je tiens à dire que ce qui nous a le plus frappé, c'est l'amour et le respect du taureau, qui confine parfois à la vénération. Je n'ai rien vu dans cette activité qui puisse choquer les amis des bêtes.

 

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Aucune photo de razetteur sur les murs, seulement les toros :

 

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Ci dessous l'embout en trident de l'outil des gardians ainsi qu'une croix camarguaise dont je rappelle le sens :

- la foi, symbolisée par la croix. Les extrémités des branches de la croix reprennent l'embout du trident.

- la charité, symbolisée par le coeur

- l'espérance, symbolisée par l'ancre. Dans la vieille marine, l'ancre la plus grosse était appelée "ancre de miséricorde". Elle portait l(espérance que le navire ne soit pas jeté à la côte.

La foi, la charité et l'espérance sont les trois vertus dites théologales.

 

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Michou, leur taureau légendaire qui a obtenu les plus hautes récompenses avant de prendre une retraite bien méritée  après une dernière course d'adier, hors compétition, aux arènes des Saintes Maries de la Mer, sous les ovations des aficionados. Michou a rejoint depuis les verts pâturages de l'éternité.

La plus haute distinction que puisse obtenir un taureau est le Biou d'Or, décerné à la fin de la saison par un collège d'officiels.

 

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Les explications de Guillaume sur la façon dont la cocarde, les glands et les ficelles sont placées sur les cornes avant une course :

 

 

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L'outil en forme de peigne que le razetteur tient à la main pour attraper cocarde gland ou ficelle. J'ai posé la question du risque de blesser le taureau, notamment de l'éborgner. Ce risque n'est pas nul, mais cet accident est rare. Il y a plusieurs centaines de courses par an, avec chacune une douzaine ou une quinzaine de taureaux, et il y a beaucoup d'années sans accident de ce type.

 

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Certains endroits de Camargue sont à une altitude négative, -1 à 2m, ce qui engendre des remontées d'eau de mer. Ce n'est pas le cas ici, ce n'est que l'arrosage. L'irrigation dans cette manade ne pose pas trop de problème, car elle est au bord du petit Rhône dont l'eau peut être pompée sans restriction.

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On n'organise pas de spectacle dans cette arène, elle sert à tester, entraîner et évaluer les taureaux :

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Nous avons pris notre repas à la manade. La Table des Baumelles est tout à fait recommandable. On n'y sert que des produits locaux : charcuterie de taureau, légumes de Provence, riz de Camargue blanc rouge ou noir, gardianne de taureau, qui est en fait une daube.

Après la manade, passage par la réserve ornithomogique du Pont de Gau que j'ai déjà présentée ici. Mais nous n'avons pas assisté à beaucoup de vols d'oiseaux, il faut pour cela venir tôt le matin ou plus tard dans l'après-midi.

Ici ce gros hibou fait la sieste et il est bien caché dans son trou obscur !

 

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Commentaires
L
Un grand merci pour ce beau reportage .et les photos superbes !<br /> <br /> Celà donne envie d'y aller à l'automne !<br /> <br /> Je suis régulièrement votre chronique . Bravo<br /> <br /> Jacques Laforest <br /> <br /> Bandol
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