Générique : le mensonge
Mes lecteurs habituels savent que depuis des années je pourfends les génériques.
Contrairement aux discours mensongers des médecins de l'assurance-maladie (ils sont malhonnêtes ou incompétents, à eux de choisir), le générique ce n'est pas la même chose. J'ai parlé ici de mon patient mort des effects collatéraux de la prescription de générique, de cette autre allergique à l'excipient, et je ne suis pas le seul à me battre.
On m'a envoyé ces coupures de journaux. Si celui qui me les a envoyées pouvaient me donner la référence de l'article, en commentaire par exemple, ce serait mieux, mais voici la photo faite au scanner en collant les deux parties de l'image. Je n'ai probablement pas d'avenir dans le montage photo, mais j'aimerais être un acteur un jour de la mise à mort de la politique actuelle du médicament.
Je rappelle mes principaux griefs contre les génériques :
- Tolérance excessive sur la teneur en produit actif (10 à 15%)
- Excipients bon marché souvent allergisants
- Aucune étude d'efficacité, celles du médicament copié alors qu'on en est souvent loin suffisent.
- Mépris de la galénique qui est complètement ignorée.
- Mépris du comportement du patient qui sait rarement le nom du produit qu'il prend, mais se souvient d'une pilule rouge ou blanche. D'où augmentation du risque d'erreurs, le patient ne s'y retrouve plus et confond comme mon patient mort un vasodilatateur inofensif avec un anticoagulant mortel en cas de surdosage.
Je suis d'accord avec les propos ci-dessus, mais je vais encore plus loin : le générique est une absurdité, il faudrait revoir la politique du médicament.
D'abord que les confilts d'intérêts soient pris en chasse, mais les protections occultes feront que les responsables au sein des instances gouvernementales des scandales mortels comme celui du Mediator ne seront probablement pas inquiétés longtemps.
Ensuite, au lieu de faire du générique, que les prix des médicaments bien rentabilisés baissent de façon nette et significative à l'expiration du brevet, avec une nouvelle négociation.
A noter que je ne suis pas du tout rassuré de voir que la première marque de génériques français, Biogaran, est une filiale Servier...