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oldgaffer
31 janvier 2011

Médicaments : la liste noire

Il ne faut pas tout mélanger ni tout confondre. A la suite de l'affaire du Médiator on se donne bonne conscience avec une bonne vieille campagne d'épuration.

Il ne faut pas mélanger les médicaments à l'étiquette mensongère, dangereux car n'affichant pas ce qu'ils sont réellement, c'est le cas du Médiator, et les médicaments dont le rapport bénéfice/risque n'apparait pas suffisant mais qui ne relèvent pas de la même pratique délictueuse et quasi-criminelle.

Il n'est pas évident de trancher. Certains médicaments sont très dangereux, ont des effets secondaires parfois mortels relativement fréquents, comme l'amiodarone (hépatites gravissimes, fibroses pulmonaires...), et pourtant on ne peut pas s'en passer, l'amiodarone est irremplaçable dans beaucoup de problèmes cardiaques graves.

Je pense qu'on fait un mauvais procès au Buflomédil et je serais curieux de savoir ce qu'il en est réellement des prétendus effets secondaires graves voire mortels dont "Prescrire" fait état pour demander son retrait. Mais il est vrai que le buflomédil peut disparaître de la pharmacopée sans grand danger pour les patients qui en prennent, d'autres traitements sont possibles en alternative, ce qui n'est pas le cas de l'amiodarone.

Je connais bien la revue "Prescrire" qui est à l'origine de ce mouvement. Elle est, c'est vrai, la seule revue médicale indépendante de tout financement notamment de la part de l'industrie pharmaceutique. Mais je l'ai toujours trouvée un peu "ayatollesque" dans sa démarche anti-laboratoires. Dans son appréciation des nouveaux médicaments je trouve qu'elle abuse un peu trop souvent de la note "n'apporte rien de nouveau", alors que parfois le médicament en question apportait à mon sens quelque chose de nouveau, parfois uniquement par sa pharmacocinétique et de moindres interactions médicamenteuses.

Il est vrai, et "Prescrire" sur ce point a raison, que les laboratoires veulent toujours sortir le nième antihypertenseur ou antidiabétique qui n'apporte rien de nouveau mais permet de prendre une part du gâteau. A l'inverse, on ne les voit pas faire des recherches sur des maladies comme la lèpre, qui n'ont pas de marché, ou sur les maladies orphelines dont la liste est longue. La logique est celle de toute industrie : le profit. Ce ne seront jamais des philanthropes.


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