Gorée
Gorée, île au large de Dakar. En un peu plus de trois siècles, 15 millions de noirs ont franchi la porte sans retour au bout de ce couloir. 6 millions sont morts pendant la traversée.
Ceux qui tentaient de s'évader par mer étaient dévorés par les requins, nombreux car bien nourris. Dès qu'un nègre était malade, on le jetait à la mer par peur d'une épidémie.
On imagine mal ce passé en débarquant dans cette île charmante.
Le port de Dakar où nous embarquons pour Gorée
Un bon quart d'heure de traversée avant d'arriver
La bouée de Takoma, devant les fortifications, elle délimite les hauts fonds qui débordent l'accès au port, Takoma étant le nom de l'épave qui gît sur ces hauts-fonds.
Je n'ai pas repris du service
Ci-dessous la maison des esclaves :
Quartiers des esclaves en bas, appartements des geôliers en haut
Une des cellules des hommes, où ils étaient entassés les fers aux pieds
Cellule des jeunes filles, sur lesquelles les négriers avaient un droit de cuissage. Les jeunes filles recherchaient ces rapports sexuels car une grossesse signifiait l'affranchissement et la libération. C'était la seule chance d'échapper à la déportation.
La cellule des récalcitrants, dans laquelle Nelson Mandela est resté un long moment pour se recueillir lors de sa visite il y a quelques années
La porte sans retour, où existait un embarcadère de bois pour rejoindre les navires négriers.
Il faut noter que l'esclavage a été aboli en France lors de la révolution, rétabli par Napoléon à la demande de cette grande salope de Joséphine qui avait besoin d'esclaves pour ses possessions aux Antilles.
Le bélier sera sacrifié le lendemain, pour la fête du mouton
Navarone ?
Dakar vue de Gorée