Dakar
J'ai failli mettre en titre "Dakar la pouilleuse" tant le choc de la saleté et de la misère est grand. Je m'étais plaint à Marrakech, il y a quelque temps, de la "sollicitude" envahissante et pressante des quémandeurs de toute sorte, ce n'est rien à côté de ce que l'on vit ici. Je me suis senti parfois oppressé, souvent mal à l'aise, et je n'oserais pas sortir seul la nuit, alors que je suis une fois, il y a une dizaine d'années, rentré seul à pied au milieu de la nuit d'un restaurant d'Ipanema jusqu'à mon hôtel à Copacabana, sans me sentir menacé même au pied des favellas.
Philippe, qui a vécu ici quelque temps dans le cadre de son métier à la Marine Nationale, dans les années 60, était effaré : "quelle décadence!" s'est-il exclamé hier. Un guide, au nom de "Samba", ça ne s'invente pas, s'est spontanément offert à nous guider, moyennant bakchich bien sûr, et il nous a conduits dans ses boutiques "agréées" où il a sa "com'" sur nos achats. Je n'aurais jamais osé entrer dans le marché de Sandaga sans sa protection.
Mais voici quelques images :
Un peu floue, mal cadrée mais il est impossible de photographier quelqu'un, surtout une femme. Je n'ai pas sorti mon Nikon, trop gros, j'avais juste mon petit Sony qui tient dans le creux de la main et je photographiais au jugé, sans viser, sans quoi je me faisais insulter et on me réclamait violemment de l'argent. Heureusement nous étions trois et les vélléités d'agression ne se sont pas concrétisées.
La fille de gauche a vu que je la prenais en photo, elle est furax, m'interpelle et appelle à la rescousse. J'ai fui !!!!
Xavier ci-dessus, Philippe ci-dessous, en plein marchandage
Ci-dessus, Philippe négocie des cacahuètes
Pas très appétissant, le futur méchoui.
Le toit du marché de Sandaga
Sandaga