La gauche de la honte

Je me suis mis très en colère en entendant la Royal déclarer à plusieurs reprises que si Sarkozy était élu il y aurait rapidement de vives tensions sociales.

Ceci veut dire : si elle gagne démocratiquement, tant mieux, si elle perd, elle refuse et conteste le choix de la majorité des Français pour regagner par le désordre, l'agitation et la chienlit ce que les Français lui ont refusé par leurs suffrages.

C'est une honte, un authentique scandale. Les résurgences trotskistes refont vite surface et font craquer le vernis démocrate et civilisé. Sous des apparences de générosité, la gauche n'est décidément qu'un refuge d'aigris âpres au gain du pouvoir sans être trop regardants sur les méthodes.

Et tout cela me rappelle une autre vertu de la gauche, qui fustige les nominations des hauts fonctionnaires selon leur couleur politique par le pouvoir de droite. Mon père a été nommé Directeur Départemental de l'Agriculture par Chirac alors ministre de l'agriculture. Il n'appartenait à aucun parti, ni le RPR ni un autre. A partir de 1981, et pendant tout le règne de la gauche, il fut impossible d'obtenir ce poste sans avoir la carte du PS. Une autre anecdote, que mon père nous a rapportée au retour d'une réunion des chefs de service à Paris avec le ministre, alors Edith Cresson : instruction (orale mais impérative) de privilégier les agriculteurs membres du PS pour l'attribution des indemnités pour calamités agricoles.

Donner des leçons de morale alors qu'on viole systématiquement la même morale est indigne. Je ne crois pas exagérer avec mon titre : "la gauche de la honte".